voyager avec sonde urinaire

La sonde urinaire ne doit pas être confondue avec le catheter-sus-pubien . Cette voie est utilisée lorsqu’il est impossible de placer une sonde urinaire en cas de sténose (rétrécissement) de l’urètre ou de prostate obstructive, par exemple. Ce tuyau passe alors au-dessus du pubis à travers la peau sans emprunter le canal de l’urètre. " On réalise une petite ouverture sur la peau avec un trocart au-dessus du pubis sous anesthésie locale", explique le spécialiste . "On pique la peau, on traverse le muscle et on arrive dans la paroi vésicale. Puis on glisse dans ce trocart un petit tuyau en silicone très fin, qui permet d’évacuer les urines, cette fois-ci par le haut de la vessie". Le cathéter-sus-pubien peut être utilisé de manière temporaire pour une heure ou bien changer tous les mois.

Sonde urinaire : les différences homme-femme

" Chez la femme il est plus simple de s’auto-sonder parce que l’urètre est plus court que celui de l’homme (2 à 4 cm chez la femme) ", précise l’urologue. Les hommes arrivent tout de même à s’auto-sonder car les sondes sont très fines, lubrifiées et possèdent des petits sacs intégrés (qui permettent de collecter les urines). En auto-sondage, la sonde chez la femme fait 10 cm et chez l’homme 20 cm.

Pour les sondes à demeure, les sondes sont aussi longues chez l’homme que chez la femme (environ 20 cm). " Chez la femme on rentre environ 5 ou 6 cm et chez l’homme 10 cm environ en fonction de l’anatomie de la verge, précise l’expert . Ce qui change c’est la charrière (diamètre). La charrière de la sonde chez les femmes est de 14-16-17-18 et chez les hommes 20-22".

Quand placer une sonde urinaire ?

La sonde est placée en urgence chez les seniors (plus de 70 ans) en cas de rétention d’urine avec infection de la prostate, après une opération de la prostate par exemple. Dans ce cas, il est nécessaire de vidanger rapidement l'urine contenue dans la vessie. C’est le cas aussi chez les personnes en réanimation, dans le coma pour subvenir à toutes leurs fonctions vitales mais aussi en cas d’intervention chirurgicale longue (pour surveiller la diurèse), en cas d’accident ayant provoqué des fractures multiples des membres inférieurs.

La sonde est placée grâce à une anesthésie locale à base de gel composé d’un mélange de xylocaïne et de vaseline qui lubrifie et endort les parois du canal du l’urètre. " La sonde hydrophile peut glisser facilement et quasiment sans générer de douleur dans le canal de l’urètre", explique le docteur Karim Ferhi. " Le passage dans le canal de la prostate, là où se situe l’adénome est la partie la plus sensible. Le ressenti de la douleur dépendra de la grosseur de la prostate ou si le chirurgien butte dans la prostate avec la sonde. Chez la femme, la mise en place de la sonde est moins douloureuse puisque cette dernière n’a pas de prostate. Le "chemin" à parcourir est plus court : 2 à 4 cm" .

Le premier sondage chez un homme sera toujours réalisé sous anesthésie locale par un médecin afin d’éviter les risques de perforation lors de fausse route (quand la sonde empreinte le mauvais chemin au niveau de l’urètre). Une infirmière sous délégation du médecin peut sonder les fois suivantes en pratiquant une anesthésie locale. Le sondage peut être fait à domicile (pour les sondes à demeure). " La manipulation pour changer la sonde lorsqu’elle a été placée une première fois sous anesthésie locale, prend environ 5 minutes les fois suivantes et toujours sous anesthésie locale", indique le Docteur Karim Ferhi.

Les effets secondaires de la sonde urinaire pendant l’hospitalisation

Chez l’homme en raison de la longueur importante de la sonde, des fausses routes sont possibles au niveau du canal de l’urètre. "On crée sans le vouloir un chenal sous la prostate si bien que la sonde ne peut pas rentrer correctement dans la vessie", explique le docteur Karim Ferhi. " Il faut alors utiliser un cathéter sus-pubien" . Le médecin peut aussi créer une petite déchirure de l’urètre ou de la prostate s’il force trop en plaçant la sonde. Ce qui provoque alors un saignement.

Les effets secondaires de la sonde urinaire après l’hospitalisation

La sonde urinaire est un corps étranger introduit dans l'organisme. Au bout de 4 à 5 jours se produit automatiquement une colonisation de ce corps étranger par des bactéries. " Ainsi, les sondes à demeures sont pourvoyeuses d’infections urinaires", précise l’expert. " C’est commun aux hommes et aux femmes. Chaque jour qui passe après un sondage c’est 3 à 4 % de risque d’infection urinaires. Au bout de 20 jours, il y a 100 % de risques d’infection urinaire. Les études ont montré que lorsque vous êtes paraplégique et que vous montrez des signes neurologiques, il est préférable de faire des auto-sondages 4 à 5 fois dans la journée. Ce types de sondages diminuent le risque infectieux par rapport à l’utilisation d’une sonde à demeure".

Pour éviter les risques d’infection urinaire, la sonde urinaire est mise en place de manière stérile. " Le médecin se décontamine avec de la Bétadine , explique le spécialiste, il porte des gants stériles, utilise un champ opératoire et sonde ainsi en vase clos" .

Une surveillance de l’aspect des urines (sombres, sales, hématiques, des dépôts), des contrôles d’urines ( ECBU ) permettent de repérer l’apparition de germes dans les jours qui suivent la pose. Si c’est le cas, la sonde du malade est changée puis un traitement par antibiotiques est instauré.

Une bonne hydratation (qui permet de bien vidanger sa vessie), une utilisation la plus courte possible de la sonde urinaire dans le temps, permettent d’éviter les risques d’infections.

Au moment du retrait de la sonde urinaire quelques semaines ou mois après sa mise en place, des rétrécissements de l’urètre peuvent avoir lieu pouvant générer des difficultés à uriner, un jet urinaire faible, une rétention d’urine quand le rétrécissement est complet. Ce phénomène s’observe davantage chez l’homme que chez la femme.

• Entretien avec le Docteur Karim Ferhi chirurgien urologue et auteur de " Je gâte ma prostate " aux éditions Flammarion

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Astuces pour voyager avec une vessie hyperactive ou des fuites urinaires

Planifier à l’avance vous évitera bien des ennuis et rendra votre voyage beaucoup plus agréable.

Ah, les vacances , ce moment paisible où l’on se ressource, seul, en couple ou en famille. Cette période où l’on oublie les soucis  du quotidien, où l’on fait place aux activités paisibles ou actives ! Surtout ces moments où l’on pratique des activités qui nous font du bien ! Seulement voilà, comment faire pour que vos vacances, ce moment de détente parfait, ne soient pas que stress ou anxiété à cause d'une vessie hyperactive ?

Nous vous proposons ici des astuces pour vous accompagner au mieux pendant cette pause estivale.

Notre premier conseil : planifiez à l’avance un maximum de choses!

Tout d’abord, prenez rendez-vous avec votre médecin. Ce sera l’occasion de faire le point sur votre destination et d’envisager des vaccins ou des rappels. Ensuite, il pourra vous indiquer  les médicaments et les traitements les plus appropriés à emporter   (pensez à bien conserver les emballages si vous partez à l’étranger).

Si vous voyagez en avion, ou en train, réservez tôt vos places, situées le plus près des toilettes, et dans l’allée ! Si vous vous déplacez en bus, demandez une place au plus près de la sortie pour pouvoir sortir plus vite que les autres.

Et si vous êtes en voiture, prévenez les personnes qui voyagent avec vous qu’il faudra s’arrêter régulièrement pour que vous alliez aux toilettes pour éviter les fuites urinaires. Vous pouvez utiliser des  applications pratiques pour trouver les toilettes plus facilement, sans oublier le GPS qui vous indique également les restaurants et les sorties d’autoroutes. Si vous partez à l’étranger, renseignez-vous sur les coutumes locales, dans certains pays, il vaut mieux se munir de papier toilettes car il n’est pas fourni par exemple. Et l’accès aux toilettes peut aussi être payant systématiquement.

Pensez à organiser chaque étape de votre voyage. Réservez vos hôtels, chambres d’hôtes, ou gîtes avec des salles de bain avec toilettes à proximité de la chambre, et sans étage ! Si vous partez en camping, préférez la location d’un bungalow ou d’un camping-car.

Ne laissez pas leur place aux imprévus

Faites votre réserve de protections absorbantes pour l'incontinence urinaire , notamment en cas de retard de transport, ça arrive souvent ! Gardez-les à proximité dans votre sac.

Attention aux éventuels frais supplémentaires lors de la réservation si vous rajoutez un bagage avec de nombreux produits d’hygiène.

Choisissez des vêtements de couleurs sombres pour masquer les fuites urinaires accidentelles . Ils doivent être faciles à enlever et confortables : taille élastiquée, pantalons de survêtement ou hauts plus longs et amples. L’important est de se sentir à l’aise, et non serré(e) dans ses vêtements. Pour les femmes, prévoyez un foulard que vous pourrez nouer autour de la taille en cas de fuite urinaire .

Votre bagage à main devra contenir tout le nécessaire de toilette ainsi que des vêtements de rechange. Pensez aux lingettes lavables que vous pouvez trouver sur  Greenweez par exemple et à votre produit antibactérien, ou encore aux protèges-cuvettes .

Maintenez vos réflexes hygiéno-diététiques

Surtout, ne vous arrêtez pas de boire. Buvez mais de l’eau, en consommation modérée  ! En avion ou en train, ou encore en bus et en voiture, la climatisation déshydrate votre corps. Oubliez les sodas, cafés, les tisanes, et l'alcool...

Mangez léger, et des aliments faciles à digérer pour vous sentir bien. Évitez  les aliments épicés ou acides. Si vous avez un décalage horaire de prévu, pensez à bien caler votre rythme biologique en vous programmant des rappels sur votre smartphone pour aller aux toilettes régulièrement et vous aider en cas d’ urgenturie (l’application  HabitMinder par exemple,  vous propose de vous aider à prendre de bonnes habitudes dans votre quotidien).

Et surtout, détendez-vous….

Bonnes vacances !

Illustrations :  Eric TERRADE on Unsplash  et  Roberto Gualini on Unsplash

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Spécialiste des troubles urinaires

Comment concilier incontinence et voyage ?

Si les vacances sont synonymes de détente et d’évasion, il est impératif de s’organiser avant le départ, pour gérer l’incontinence. Au travail, à la maison, on a souvent ses propres repères et il est donc plus simple de gérer des fuites urinaires. Le rythme de vie et les lieux changent en voyage, ce qui peut être source de stress.

Pour le trajet des vacances, quel que soit le mode de transport, il est important de bien préparer son sac, pour avoir à portée de main des changes, des produits d’hygiène corporelle et une tenue. Sur le lieu de vacances, il est impératif de faire un repérage des différentes haltes pour pouvoir se changer.

Avoir un bagage à main pour le trajet

En avion, les bagages de gros volume vont en soute. Le bagage cabine a des dimensions réglementées à 55 x 35 x 25 cm, avec un poids maximal de 12 ou 18 kg, selon la classe. Il peut s’accompagner d’un sac à main.

Bien que moins encadré, le système est quasiment identique en car, avec des bagages en soute et un bagage à main. Des couches et des lingettes peuvent être glissées, ainsi qu’une tenue de rechange.

En train, les bagages sont à portée de main. Toutefois, pour plus de discrétion et ne pas déranger les autres passagers, mieux vaut prévoir un sac dédié au rechange pour plus de sécurité.

La difficulté pour les personnes lors des trajets est le fait de devoir se changer dans des toilettes très exiguës , entravant la liberté de mouvement et dont l’hygiène est parfois rudimentaire. Des bodies avec des ouvertures à ce niveau de l’entrejambe peuvent faciliter le changement de protections . Privilégiez les sous-vêtements jetables, avec un système d’attache adhésif, que l’on peut déchirer sur le côté pour être plus rapide.

Les poubelles des transports en commun sont souvent petites et prévus uniquement pour les serviettes périodiques. Où mettre une couche souillée ? Complètement opaques, les sacs parfumés sont des sachets en plastique, dotés d’un parfum, qui permettent de masquer les mauvaises odeurs. Il est donc possible de transporter une couche dans ce type de sac. Une fois fermés hermétiquement, ils diffusent une odeur fleurie ou fruitée. Il passera donc incognito dans un sac de sport.

La voiture est bien entendu, le mode de transport qui offre le plus de liberté. Avec un rythme recommandé d’une pause toutes les 2 heures, il est possible de faire une halte sur une aire de repos, de se changer ou tout simplement de marcher.

Quel que soit le mode de transport, il est impératif de choisir une tenue confortable, avec un bas de tenue ample, afin de ne pas écraser les barrières anti-fuites .

Planifier les pauses sur son lieu de vacances

En fonction du mode d’hébergement, la gestion de l’incontinence sera différente. En camping, il n’est pas simple de gérer l’absence de toilettes à disposition permanente. À la réservation, pensez à demander un emplacement proche des sanitaires, en cas d’urgence.

À l’hôtel ou en louant un studio, un gîte ou une maison, il est facile de retrouver ses repères comme à son domicile.

Si vous participez à des excursions, demandez le programme détaillé de la journée, afin de savoir si vous aurez accès à des toilettes et si le car en est équipé.

Aller plus loin :

• Les couches pour adultes
• Couche pour adulte et vie quotidienne
• Couches pour adultes, pour quelles pathologies?
• Port de couche : les freins psychologiques et sociaux
• Les fabricants et solutions pour l'incontinence adulte
• Couches adultes et changes complets : définition

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Quelques mots sur l'auteur :

Cet article a été rédigé en collaboration avec le comité scientifique de Sphère Santé , composé de médecins spécialisés en urologie et en chirurgie.

Le comité scientifique de Sphère-Santé a pour rôle de définir la ligne éditoriale des rubriques L'incontinence" et Les solutions . Les autres rubriques du site sont sous la responsabilité exclusive de Sphère-Santé.

Date de dernière mise à jour : 29/12/2014

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Incontinence en voyage, partez serein !

L’arrivée du printemps, les journées qui rallongent et l'approche des week-ends du mois de mai vous donnent des envies d’évasion ? Vous avez peur que vos fuites urinaires gâchent vos projets ? Il est tout à fait possible de  vivre avec l’incontinence en continuant vos activités quotidiennes . Grâce à quelques conseils, vous pourrez également profiter pleinement de vos vacances quelle que soit votre destination !

Voyager avec des fuites urinaires : on s’organise !

Il est temps de faire votre valise, vos fuites urinaires ne vous empêcheront pas de voyager ! Voici votre check-list des indispensables pour votre départ :

• Prévoyez une réserve de protections anatomiques suffisantes pour la durée du séjour. N’hésitez pas à prendre des niveaux d’absorption plus importants qu’à l’accoutumée, car vos fréquences de change peuvent être réduites (long trajet, absence de sanitaire…).
• Préparez un petit sac ou une pochette dédiée pour avoir toujours des changes à portée de main : protections anatomiques, lingettes nettoyantes, un sous-vêtement de rechange en cas d’accident. Discrète, facile à emporter, cette trousse de secours anti-fuites (à emporter partout !) vous permettra de ne pas avoir à interrompre vos visites de musées, randonnées, shopping…
• Privilégiez les vêtements amples, sombres dans des matières qui sèchent rapidement ! Si malgré toutes les précautions prises vous avez une petite fuite, celle-ci pourra passer quasiment inaperçue.

Instaurez une routine anti-fuites !

Lorsqu’on souffre de fuites urinaires, instaurer une routine permet d’éviter les désagréments. Vous pouvez faire la même chose en voyage !

Rendez-vous aux toilettes avant chaque trajet même si vous n’avez pas envie d’uriner. Que ce soit en voiture, en bus, en bateau, en train ou en avion, vous serez plus serein surtout si les toilettes ne sont pas accessibles.

Prenez l’habitude de repérer les WC les plus proches à chaque déplacement. Vous pouvez par exemple demander un siège proche des toilettes pour un voyage en train, vous assurer qu’il y ait un WC dans la paillote où vous vous arrêtez boire un verre, aller aux sanitaires présents sur le parking du départ d’une randonnée…

Choisissez des vêtements adaptés, anti-fuites et facilitant le change

Les sous-vêtements anti-fuites vous permettent de gagner du temps et de profiter sereinement lors de vos déplacements. En effet, même si vous êtes dans l’impossibilité d’effectuer un change ils constituent une barrière imperméable évitant aux fuites de mouiller vos vêtements. De plus, en choisissant un modèle adapté à vos activités, votre protection sera parfaitement maintenue même en cas d’activité sportive intense !

Je pars en voyage, j’achète mes culottes, slips ou boxers incontinence !

Vous préférez le farniente à la plage ou à la piscine ? Les maillots de bain incontinence possèdent une doublure étanche parfaitement ajustée pour permettre l’utilisation d’une protection absorbante. Plongez dans la joie de vrais moments de détente en achetant un maillot de bain incontinence Benefactor !

Et pour les seniors désireux de se sentir bien pendant les vacances, découvrez notre gamme de vêtements très confortable .

Quel que soit le programme de votre voyage, vos fuites urinaires ne viendront plus gâcher votre séjour. Préparez sans plus attendre vos vacances !

Pour en savoir plus sur l’incontinence en toutes circonstances, découvrez tous nos articles :

• L’incontinence urinaire chez la femme 
• Fuite urinaire homme : vivez mieux l’incontinence masculine !
• Incontinence et vie intime : continuer à avoir une sexualité épanouie.
• L’incontinence chez les personnes dépendantes
• Aidant familial : comment accompagner un proche dépendant incontinent ?
• Comment réconcilier l’incontinence et la baignade ?
• L'incontinence urinaire chez l'enfant et l'adolescent  

Y a-t-il une bonne façon de voyager quand on est atteint d’incontinence?

Habillez-vous astucieusement

Ne vous contentez pas de survivre, épanouissez-vous.

• Une culotte de rechange 
• Des produits d’incontinence 
• Des débarbouillettes préimprégnées 
• Un désinfectant pour les mains 
• Des sacs de plastique de couleur opaque (pour jeter discrètement les articles usagés s’il n’y a pas de poubelle à proximité) 

Jouez au détective

Buvez bien pour vous sentir bien, le bon moment, le bon siège, préparation et conseils, restez actif(ve).

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En savoir plus sur l’incontinence

Ces articles concernant les fuites, l’énurésie et les soins liés à l’incontinence s’adressent à vous, que vous soyez un homme, une femme, un aidant, un proche ou un professionnel.

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Sonde urinaire en « double J »

Quand l’urine produite par un rein ne peut plus s’écouler dans l’uretère (canal qui va du rein à la vessie), à cause de calculs bloqués par exemple, le chirurgien peut placer une sonde en « double J » qui va permettre à l’urine de s'écouler.

Qu'est-ce que la sonde en « double J »?

Une sonde urinaire en « double J » (également appelée « endoprothèse urétérale ») est un tuyau de 2 à 3 mm de diamètre qui passe dans les uretères, canaux qui vont des reins à la vessie. Les extrémités font une boucle pour assurer le maintien de la sonde entre le rein et la vessie. Elle permet à l'urine de s'écouler librement. Elle est dite en « double J » à cause de la forme recourbée de ses deux extrémités. La sonde est faite en polyuréthane (plastique souple) ou en silicone. Il existe aussi des modèles en métal.

NB : ne pas confondre urètre et uretère :

• L’urètre (qui s’écrit également « urèthre ») est le canal qui va de la vessie à l’extérieur.
• Les uretères sont des canaux qui vont des reins à la vessie.

Quelles sont ses indications ?

Ce type de sonde a pour objectif de faciliter le passage des urines en assurant la perméabilité de l'uretère. Son indication la plus fréquente est l’existence de calculs urétéraux compliqués. Elle est également posée en présence d'un obstacle au niveau de l'uretère du fait d'un rétrécissement de ce canal, d'une compression extérieure due à une tumeur ou d'une fibrose. Enfin, elle peut être mise en place lors de l'ablation d'une tumeur du rein ou de l'uretère.

Comment est-elle mise en place ?

La sonde est posée sous anesthésie générale par les voies naturelles : le chirurgien introduit la sonde par le méat urinaire jusque dans la vessie ; là, sous contrôle de la vue grâce à un cystoscope installé dès le début, il vise l’orifice de l’uretère et y insère la sonde qu’il monte jusque dans le rein. Il fait un contrôle radiologique pour vérifier que la sonde est bien installée.

NB : la sonde peut parfois être mise en place après ponction directe du rein à travers la peau.

Quels sont les symptômes ressentis après la pose ?

Parfois aucun symptôme n'est ressenti. Mais peuvent survenir des envies d'uriner plus fréquentes qu'à l'accoutumée, surtout au début, et une gêne remontant vers le rein au moment d'uriner (car l'urine peut remonter dans la sonde quand la pression vésicale augmente). Les urines peuvent être légèrement sanglantes tant que la sonde est en place, du fait d’une irritation de la paroi de la vessie.

Comment soulager ces symptômes ?

Ils sont le plus souvent modérés et supportables. Mais s'ils sont plus sévères, ils peuvent être contrôlés par des traitements contre la douleur et l'irritation vésicale. Ces symptômes tendent à s'atténuer spontanément dans le temps et disparaissent après le retrait de la sonde. S'il y a du sang dans les urines en abondance, il faut boire davantage pour diluer les urines. Enfin, en cas de fièvre et de brûlures urinaires, il faut rechercher une infection urinaire pour la traiter.

Combien de temps garder la sonde ?

La durée de maintien de la sonde dans l'uretère est variable selon l'indication. Elle peut aller de six mois à un an avec des sondes de longue durée. Elle est ensuite retirée en consultation à l’aide d’un appareil (cystoscope) qui permet de voir à l'intérieur de la vessie et de tirer sur l'extrémité de la sonde avec une pince très fine, cela sous anesthésie locale.

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Espace : la NASA rétablit le contact avec la sonde Voyager 1

Après des mois de silence, Voyager 1 a repris contact. Actuellement située à 24 milliards de kilomètres de la Terre, la sonde envoyait des données incompréhensibles depuis novembre. Les techniciens de la NASA ont dû rivaliser d'ingéniosité pour modifier à distance un code informatique vieux de presque 50 ans. "C'est un bout de programme qui ne marchait plus parce qu'une des puces de l'ordinateur ne marchait plus. Donc, il fallait trouver un autre endroit pour mettre ce bout de programme. Ils ont réussi à le mettre sur trois endroits différents, puisqu'il n'y avait aucun endroit qui était assez grand pour recevoir toutes les informations" , explique Eric Lagadec, astrophysicien.

La sonde dérive dans l'espace interstellaire

Lancée le 5 septembre 1977, Voyager 1 a permis d'observer pour la première fois de près Jupiter et Saturne, avec à la clé, des données inestimables sur ces planètes. Depuis, la sonde dérive dans l'espace interstellaire, et se dirige inexorablement vers les confins de l'univers. Selon les scientifiques, d'ici 40 000 ans, Voyager 1 devrait se trouver à plus de 20 000 milliards de kilomètres du Soleil, soit deux années-lumière.

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La Nasa annonce avoir rétabli le contact avec la sonde Voyager 1

La Nasa a déclaré lundi que sa sonde, lancée il y a 46 ans et qui se trouve désormais à environ 24 milliards de kilomètres de nous, avait transmis des données lisibles pour la première fois depuis novembre.

Des nouvelles de notre explorateur spatial. La sonde Voyager 1, l’objet créé par l’humanité le plus éloigné de la Terre, a transmis des données lisibles pour la première fois depuis cinq mois, a déclaré lundi la Nasa.

Le contact semblait pourtant avoir été perdu avec cette sonde, lancée il y a 46 ans et qui se trouve désormais à environ 24 milliards de kilomètres de nous. Elle n’avait plus envoyé de données scientifiques et techniques fiables sur son état depuis novembre, a expliqué l’agence spatiale américaine.

Ces sondes, Voyager 1 et Voyager 2 sont les objets fabriqués parmi les humains qui se trouvent le plus loin de la Terre actuellement. En 44 ans de voyage, Voyager 1 et 2 ont atteint des distance supérieures à 24 et 20 milliards de km respectivement! (© NASA) pic.twitter.com/zCrAx92Ojk — Eric Lagadec✨🌍 (@EricLagadec) April 23, 2024

Les équipes de la Nasa pouvaient toutefois toujours lui envoyer des ordres et la sonde continuait à opérer normalement. Le problème venait d’une puce de l’un des ordinateurs de bord, chargé de mettre en forme les données scientifiques et techniques avant de les envoyer vers la Terre. Une solution ingénieuse pour déplacer le code nécessaire a finalement été trouvée.

Cela nous a révélé de magnifiques détails de Jupiter et son anneau! pic.twitter.com/XGk8CWrLcN — Eric Lagadec✨🌍 (@EricLagadec) April 23, 2024

La Nasa a pu vérifier l’état de santé du vaisseau pour la première fois depuis novembre, et continuera à mettre en œuvre la même solution pour récupérer les données scientifiques.

Avec sa jumelle Voyager 2 (située à environ 20 milliards de km de la Terre), la sonde est la seule à voyager dans l’espace interstellaire. Elles emportent à bord des enregistrements de sons et d’images de la Terre sur des plaques en or et en cuivre.

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La Nasa réussit à rétablir le contact la sonde Voyager 1… mais pour combien de temps ?

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La Nasa se réjouit : le 22 avril 2024, elle a reçu de la sonde Voyager 1 des signaux intelligibles. Cela faisait depuis novembre 2023 que l’agence ne pouvait plus discuter correctement avec sa sonde, maintenant distante de près d’un jour-lumière. Si cette nouvelle est encourageante, le problème n’est pas résolu pour autant.

Voyager 1 brusquement aphone

Depuis qu’elle a quitté la Terre en 1977, Voyager 1 transmet une quantité incalculable de données, aussi bien scientifiques que sur l’état de sa mémoire et de ses instruments. Comme pour tout système informatique, ces données sont encodées sous forme binaire, suivant une succession de 0 et de 1. Pour nous, ces 0 et 1 ne veulent rien dire. Mais un ordinateur les comprend parfaitement : si la suite « 0010 » ne nous évoque rien, un système informatique y voit le chiffre 2.

Seulement, depuis novembre 2023, la Nasa est inquiète. La suite de 0 et de 1 qu’elle reçoit de Voyager 1 ne veut plus rien dire, ce n’est qu’une alternance sans fin de 0 et de 1 « 0,1,0,1,0,1... ». « Une telle série ne contient aucune information. C’est comme si j’appelais quelqu’un sur mon téléphone, que l’appel se connecte, mais que je n’entende pas sa voix, juste une tonalité continue. Je sais qu’il est à l’autre bout du fil, mais c’est tout ! » concède un officiel du Jet Propulsion Laboratory, qui préfère garder l’anonymat

Réponse dans deux jours

Résoudre ce problème est difficile à plus d’un titre. Déjà, il faut s’assurer qu’aucune action n’entraînera irrémédiablement la sonde vers un état irrécupérable, ce qui signerait sa mort prématurée. Mais aussi, aujourd’hui, Voyager 1 à plus de 24 milliards de kilomètres de la Terre. Lui envoyer une commande prend donc du temps : 22 heures et 30 minutes. Le temps que la réponse émise par la sonde soit réceptionnée, pour voir si la commande initiale a eu l’effet escompté, il s’écoule donc près de deux jours.

Il n’empêche, grâce au tour de force d’un ingénieur du Deep Space Network, le réseau d’antennes qui permet de communiquer avec les sondes interplanétaires, la Nasa a identifié en mars une source potentielle du problème : l’un des trois Flight Data Subsystems (FDS). Ces ordinateurs de bord permettent, entre autres, de configurer les instruments, de contrôler leur fonctionnement et d’assembler les données scientifiques qu’ils collectent, ainsi que les données propres à la sonde, avant qu’elles ne soient envoyées vers la Terre par l’antenne radio TMU. Et aujourd’hui, le FDS défaillant ne communiquerait plus comme il faut avec le TMU. La cause serait une corruption de la mémoire du FDS, au moins en partie à cause d’un « retournement de bit », qui correspond au changement intempestif d’un 0 par un 1 (ou inversement). « Si ça a eu lieu, on ne sait pas si c’est à cause d’un rayon cosmique énergétique, ou de l’usure naturelle due à son âge. En tout cas, cela a affecté toute une section du code logiciel, donc c’est sérieux », explique le membre du JPL.

Replonger 50 ans en arrière

En mettant la main sur le problème, la Nasa a réussi à recevoir l’état de la mémoire du FDS défectueux. Maintenant, le jeu consiste à comparer cette mémoire corrompue à la dernière reçue avant que le problème ne se manifeste, pour voir où se cache la source d’erreurs. La tâche n’est pas simple. En plus des difficultés énoncées précédemment, à savoir la peur de la faute irréversible et la distance à la Terre, Voyager 1 est vieille. Ses concepteurs ne travaillent plus à la Nasa. Les codes utilisés pour la mettre au point sont dépassés. Les ingénieurs d’il y a 50 ans ont-ils eu le nez suffisamment fin pour laisser des clés, dans toute leur documentation, pour résoudre le problème actuel ? La résolution récente d’une partie de l’anomalie laisse supposer que oui : les données sur l’état de Voyager 1 sont de nouveaux intelligibles. En revanche, les données scientifiques, elles, ne sont toujours pas correctement reçues. En tout cas, « c’est le plus gros problème que la direction actuelle a eu à gérer avec la sonde Voyager 1 », assure la personne interrogée.

Aujourd’hui, la sonde fonctionne grâce à trois générateurs thermoélectriques à radioisotope, qui produisent de l’électricité à partir de la chaleur résultant de la désintégration radioactive de plutonium 238. « Sauf qu’on commence à en voir le bout, et des instruments devront être éteints à partir de 2026. » Le problème risque-t-il de précipiter la fin de Voyager 1 ? « Si de nouveaux problèmes ne se présentent pas, Voyager 1 devrait atteindre ses 50 ans en 2027, avance l’officiel. Et même tenir jusqu’à la fin de la décennie. »

Voyager 1 est l’une des sondes jumelles, avec Voyager 2 , envoyées par la Nasa pour aller explorer les planètes géantes. Voyager 1 a survolé Jupiter en 1979 , puis Saturne en 1980 . Depuis 2013, elle file désormais dans l’espace interstellaire .

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