• Aller à la navigation
  • Accéder au contenu
  • Accéder à la recherche

Newsletters

Billetterie

Conférences

Invitations privées

tour eiffel projet construction

  • Expos du moment
  • Arts et Expositions
  • Marché de l'Art
  • Monuments et Patrimoine
  • Métiers d'art
  • Dépêches de l'Art

La Tour Eiffel, histoire mouvementée d’un chef-d’œuvre vertigineux

La Tour Eiffel, histoire mouvementée d’un chef-d’œuvre vertigineux

La Tour est l’œuvre principale de M. Eiffel et apparaît comme un symbole de force et de difficultés vaincues. C’est ainsi que Gustave Eiffel lui-même présente, dans sa Biographie scientifique et industrielle (1920), le chapitre consacré à la Tour de 300 mètres. Triomphe de l’Exposition universelle de 1889, elle fut longtemps au centre de tous les débats architecturaux et artistiques.

L’idée d’une tour de grande hauteur était dans l’air depuis un moment déjà. Dès 1833, l’ingénieur anglais Trevithick propose d’élever une colonne en fonte ajourée de 1 000 pieds de hauteur (304,8 m), tandis que les ingénieurs américains Clarke et Reeves font le projet d’une tour de 304 m pour l’Exposition universelle de Philadelphie en 1876. À Bruxelles, on songe à une tour en bois de 200 m, à Turin, Alessandro Antonelli dresse en 1863 une synagogue en maçonnerie de 163 m, la Mole Antonelliana, et à Paris, on suggère l’érection d’un phare monumental destiné à éclairer la capitale. C’est dans ce contexte que naît le dessein de construire une tour de 300 mètres qui serait le « clou » de l’Exposition de 1889 et célébrerait à la fois les vertus de l’Industrie et le centenaire de la Révolution française.

Une sorte de grand pylône

Dès 1884, deux ingénieurs de la maison Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier s’attachent à ce projet. Koechlin esquisse alors une sorte de «  grand pylône formé de quatre poutres en treillis, écartées à la base, se rejoignant au sommet et liées entre elles par des poutres métalliques disposées à intervalles réguliers  » (Bertrand Lemoine). Le premier dessin de Maurice Koechlin superpose les contours de Notre-Dame de Paris, la statue de la Liberté, trois colonnes Vendôme, l’Arc de Triomphe et un immeuble de six étages. Gustave Eiffel , qui se montre indifférent à l’avant-projet, donne toutefois l’autorisation à ses ingénieurs d’en poursuivre l’étude. Grâce à l’aide de l’architecte Stephen Sauvestre, la Tour abandonne peu à peu son aspect schématique et industriel pour adopter sa silhouette actuelle, avec ses arcs monumentaux ajourés qui confèrent de l’élégance à l’édifice.

🇫🇷 #IlétaituneTour 🗞️ Aujourd'hui, je vous propose un voyage dans le temps avec cette photo de mon sommet prise à deux époques différentes : l'une en 1900, l'autre en 2020 👇 #tourEiffel #EiffelTower pic.twitter.com/GQlueeEgK9 — La tour Eiffel (@LaTourEiffel) November 24, 2020

Finalement, Eiffel, «  revenant sur la décision qu’il avait prise de ne pas s’intéresser à l’affaire, mit son nom de constructeur sous celui de ses ingénieurs et passa avec eux un contrat  » (Maurice Koechlin,  Résumé historique de la Tour Eiffel , 1939). Le 18 septembre, Eiffel en dépose le brevet avec ses ingénieurs, puis le 12 décembre, il le rachète à Nouguier et Koechlin. Le projet est présenté dans l’exposition des Arts décoratifs à l’automne au palais de l’Industrie, et dès lors le débat devient public.

La Tour au cœur des débats

Des projets contradictoires se développent. Le seul susceptible d’être retenu est celui de Jules Bourdais, ingénieur et architecte, auteur avec Gabriel Davioud du palais du Trocadéro de l’Exposition universelle de 1878. Il propose un noyau en maçonnerie, entouré de galeries superposées et de colonnettes en fonte. La base triangulaire de cette «  colonne soleil  » de 370 m dépasserait la hauteur des tours de Notre-Dame et recevrait le musée de l’ Électricité . Cependant, Bourdais néglige totalement le poids énorme du monument, les gigantesques travaux de fondation nécessaires, son instabilité et sa résistance au vent ; le devis est démesuré. Les grandes revues d’architecture prennent rapidement position : Gustave Planat, directeur de «  La Construction moderne  » est farouchement contre la Tour, tandis que «  Le Génie civil  » se réjouit de la modernité de l’objet ; ainsi le débat ingénieur-architecte commence à se faire jour. En effet, avec les grands travaux d’ Haussmann , l’industrie symbolisée par les constructions métalliques est bannie de Paris, hormis les Halles de Baltard et les gares . Le fer est alors considéré comme vulgaire et, installé de façon si spectaculaire, ce matériau peut déconcerter plus d’un esprit.

Convention conclue le 8 janvier 1887 entre l'État, représenté par le ministre du commerce et de l’industrie Édouard Lockroy, la ville de Paris, représentée par le préfet de la Seine Eugène Poubelle, et Gustave Eiffel, relative à l’emplacement et aux modalités de construction et d’exploitation de la «Tour de 300 mètres » ©Archives Nationales

Convention conclue le 8 janvier 1887 entre l’État, représenté par le ministre du commerce et de l’industrie Édouard Lockroy, la ville de Paris, représentée par le préfet de la Seine Eugène Poubelle, et Gustave Eiffel, relative à l’emplacement et aux modalités de construction et d’exploitation de la «Tour de 300 mètres » ©Archives Nationales

Le 30 mars 1885, Eiffel présente à la Société des ingénieurs civils un mémoire intitulé Tour en fer de 300 m de hauteur destinée à l’Exposition de 1889. Il en donne les caractéristiques principales : un prix estimé à 3 155 000 francs (il sera multiplié par deux fois et demie), un poids de 4 800 tonnes (ce sera 7 300 tonnes), des travaux d’une durée de 26 mois (absolument respectée). Il hésite encore entre le fer et l’acier, mais il a la certitude absolue que l’usage de la maçonnerie, comme le conçoit Jules Bourdais, rend l’exécution impossible. Son argumentation est renforcée par les difficultés rencontrées lors de l’érection de l’obélisque de Washington, tout en pierre, commencée en 1848 et culminant seulement à 169 mètres. Eiffel souligne également les applications scientifiques que la Tour apporterait aux sciences de l’aérodynamique, de la météorologie, de l’astronomie et des communications sans fil, dont les recherches débutent, sans compter l’avantage incomparable qu’elle donnerait aux armées, dans cette période encore marquée par la perte de l’Alsace et de la Lorraine. L’année 1886 est celle des décisions définitives. Après avoir longuement hésité sur le lieu de l’Exposition, le Champ-de-Mars est choisi, comme cela avait déjà été le cas en 1867 et 1878.

Cent sept concurrents

Le 1er mai, le «  Journal Officiel  » publie le règlement du concours d’architecture, dont l’article 9 impose la présence de la Tour. Cent sept concurrents y participent, et leurs projets sont exposés à l’Hôtel de Ville du 22 au 25 mai. La plupart ont traité la Tour comme un objet à part, en respectant la forme générale et le décor d’Eiffel, sans guère de rapport avec les palais des Beaux-Arts et des Arts libéraux qui figurent au programme. Certains proposent de l’installer à cheval sur le pont des Invalides ou le pont d’Iéna, tel le Colosse de Rhodes, ou de la placer sur la butte du Trocadéro.

Le Palais du Trocadéro vu de la Tour Eiffel, carte postale ancienne.

Le Palais du Trocadéro vu de la Tour Eiffel, carte postale ancienne.

En juillet 1886, les trois lauréats, Ferdinand Dutert, Jean Camille Formigé et Gustave Eiffel sont chargés d’élaborer le projet final. Le 5 août, le conseil des travaux décide de l’emplacement de la Tour, à l’extrémité du Champ-de-Mars, face au pont d’Iéna. Le 8 janvier 1887, une convention est signée entre Édouard Lockroy, représentant de l’État, Eugène Poubelle, préfet de la Seine, et Gustave Eiffel, agissant en son nom propre et non pas en celui de son entreprise. La convention stipule que «  pour le prix des travaux, il est accordé en paiement à M. Eiffel une somme de quinze cent mille francs et la jouissance de l’exploitation de la Tour pendant l’année de l’Exposition et pendant les vingt années qui suivront à dater du premier janvier 1890  ». La Ville est alors propriétaire de la Tour. En 1910, cette jouissance est prolongée de soixante-dix ans, puis reprise en 1980 par la Société nouvelle d’exploitation de la Tour Eiffel (aujourd’hui Société d’exploitation de la Tour Eiffel), dans laquelle la Ville de Paris est majoritaire.

Un gigantesque meccano

Le 1er janvier 1887, Eiffel prend possession du grand carré de sable du Champ-de-Mars, d’où va s’élancer, face au Trocadéro, la vertigineuse construction. Les sondages font apparaître un terrain infiltré d’eau du côté de la Seine. Ceci nécessite la pose, en dessous du lit de la rivière, de caissons métalliques étanches, à air comprimé, dans lesquels travaillent les ouvriers pour réaliser la maçonnerie ; un procédé déjà utilisé en 1857 par Eiffel pour le pont de Bordeaux, son premier grand ouvrage d’art. «  Chacune des quatre arêtes de chaque pilier a son propre massif de maçonnerie, mesurant environ 5 mètres par 10 de côté, lié aux autres par des murs. Le sol n’a ainsi à supporter qu’un effort limité à 3 ou 4 kilos par centimètre carré, soit la pression exercée par un individu assis sur une chaise.  » (Bertrand Lemoine) Les travaux de fondation prennent fin le 30 juin.

Photographies d'archives montrant les étapes de la construction de la Tour, 1887-1889

Photographies d’archives montrant les étapes de la construction de la Tour, 1887-1889

Le montage de la partie métallique suscite l’admiration de la foule des badauds qui observe cette prodigieuse aventure. En effet, la Tour s’élève dans le ciel parisien quasi mathématiquement, tel un gigantesque meccano. Tous les éléments, venus des métallurgies de Lorraine, sont préparés dans les ateliers de Levallois-Perret, dont Maurice Koechlin dirige de main de maître le bureau d’études, qui élabore plus de 1 700 dessins d’ensemble pour le montage, tandis que le bureau de détail fournit 3 269 études et précise les formes de plus de 18 038 pièces différentes. Sur le chantier, l’intervention humaine est réduite : jamais plus de 250 ouvriers, parmi lesquels 189 permanents, en majorité des charpentiers et des riveurs, qui travaillent dans des conditions acrobatiques. Leurs noms sont inscrits sur la Tour. On déplore trois accidents, dont un seul mortel, celui d’Angelo Scagliotti, tombé du premier étage en 1889 après la fin des travaux. Pour monter les matériaux, des grues à vapeur sont installées dans les glissières prévues pour les ascenseurs à l’intérieur des piliers, et progressent en même temps que la Tour. Sur place, les poutrelles préalablement percées sont assemblées au moyen de rivets posés à chaud. En se refroidissant, ils se contractent, ce qui assure le serrage des pièces les unes aux autres.

Caricature de Gustave Eiffel parue suite à la protestation des artistes, publiée dans Le Temps, le 14 février 1887.

Caricature de Gustave Eiffel parue suite à la protestation des artistes, publiée dans Le Temps , le 14 février 1887.

Divers pamphlets et articles sont publiés tout au long de l’année 1886. Les travaux ont à peine commencé que paraît le 14 février 1887 dans le journal «  Le Temps  » la fameuse «  Protestation des artistes  ». Les travaux se poursuivent malgré tout et en dépit des mouvements de grève sporadiques en septembre et en décembre 1888. En mars 1888, le premier étage est atteint, puis en juillet 1888, le deuxième. Le montage est terminé le 31 mars 1889, comme prévu.

Un monument reconnu

Du 15 mai au 6 novembre 1889, pendant l’Exposition universelle, la Tour reçoit 1 953 122 visiteurs, soit une moyenne de 11 800 par jour. Les recettes, s’élevant à 6 509 901 francs et 80 centimes, couvrent déjà presque le coût de la construction : 7 457 000 francs. La différence est vite comblée après la fin de l’Exposition. Ainsi, le succès est flagrant, mais en 1894, alors que se prépare l’Exposition universelle de 1900, le sort de la Tour n’est pas encore fixé. La commission supérieure indique dans le programme du concours que les architectes sont libres de la transformer, la détruire ou la conserver. Bien qu’une série de projets soit alors proposée, la Tour reste en l’état et s’impose finalement encore comme une grande attraction en 1900 puis, au fil du temps, elle devient le monument le plus visité de Paris.

Marc Riboud, Le peintre de la Tour Eiffel, 1953

Marc Riboud, Le peintre de la Tour Eiffel, 1953

Cette éclatante reconnaissance par le public n’aurait pourtant pas suffi à la sauver sans la démonstration de son intérêt pratique et scientifique ; une exploitation qui suit les progrès technologiques de l’époque. Pour connaître les effets du vent sur la Tour, Eiffel étudie la météorologie et perfectionne les systèmes de relevé et d’acquisition de données sur la résistance de l’air. Désireux de participer aux recherches liées au développement de l’aviation, Gustave Eiffel élève en 1909 au Champ-de-Mars un laboratoire d’aérodynamique. Il fonctionne pendant deux ans, fournissant entre 4 000 et 5 000 résultats d’expériences, en particulier sur les ailes et les hélices d’avions.

En outre, la Tour Eiffel devient un précieux support d’antenne. En 1905, la télégraphie sans fil y est installée au sommet. À partir de 1908, c’est le premier poste de France, permettant de correspondre avec le Maroc, la Russie et plus tard l’Amérique. Enfin, elle rend de nombreux services durant la Première Guerre mondiale, comme l’explique Eiffel : «  Sans entrer dans les détails des services, au point de vue exclusivement militaire, que la Tour a rendu pendant ces années de guerre, on peut affirmer que son rôle a été considérable et notamment au cours de la première bataille de la Marne […]. Les cryptogrammes ennemis eux-mêmes, dont le chiffre était inconnu, ne lui ont pas échappé et tous ont été déchiffrés.  » Eiffel souligne également le rôle essentiel de la Tour , choisie en 1912 comme «  centre d’émission des signaux horaires de l’univers entier  », et son importance dans l’envoi des indications météorologiques pour les six stations les plus importantes dans le monde. Ainsi la Tour s’est-elle imposée pour ses fonctions scientifiques, non pour son statut d’œuvre d’art, reconnu plus tardivement.

La sélection expo Chaque semaine découvrez nos expositions coup de cœur, nos décryptages exclusifs et toutes les infos pratiques.

Je m'abonne

Article en partenariat avec Caisse des Dépôts

Photo : le drame des feux de forêts au cœur d’un ambitieux projet artistique

Découvrir nos newsletters

tour eiffel projet construction

  • Décryptages
  • Analyse d’œuvre
  • Vie des musées
  • Tendances du marché
  • Afficher la recherche

Magazine Mars 2024

Magazine Mars 2024

Acheter le numéro

En ce moment

  • FineArtsParisLaBiennale
  • ExposRentrée
  • Collectionner
  • ChefsdOeuvre

Identifiant ou adresse e-mail

Mot de passe

Se souvenir de moi

  • Créer un compte
  • Mot de passe oublié ?

tour eiffel projet construction

Explorer  les constructions

Explorer  les métiers.

  • Frise chronologique des constructions
  • La Tour Eiffel

La construction de la tour Eiffel

Le chantier de la Tour Eiffel par Rivière

Le chantier de la Tour Eiffel par Rivière

Ce n’est pas Gustave Eiffel qui a l’idée de cette tour qui symbolise aujourd’hui Paris, mais deux ingénieurs de son équipe, Émile Nouguier et Maurice Koechlin. Répondant à un appel à projets lancé à l’occasion de l’exposition universelle de Paris en 1889, ils proposent une tour de 300 m de haut, basée sur le même principe que les piles de ponts que l’entreprise a construits au Douro et à Garabit. Leur projet est retenu parmi 107 projets ! La construction emploie 150 ouvriers, et nécessite 18 000 pièces et 2 500 000 rivets. Le chantier est mené tambour battant : la tour est achevée en deux ans, deux mois et cinq jours ! Le projet ne fait pas l’unanimité : une lettre ouverte au directeur des travaux est publiée dans le journal Le Temps . Elle est signée par les intellectuels les plus connus de l’époque et des artistes comme Charles Gounod, Alexandre Dumas fils ou Guy de Maupassant. Malgré la polémique, la tour connaît un succès qui ne se dément pas. Elle reçoit 2 millions de visiteurs pendant l’exposition universelle de 1889. Elle en reçoit aujourd’hui plus de 6 millions par an. Elle a inspiré Apollinaire ou Aragon, été peinte par Seurat, le Douanier Rousseau ou Chagall. Elle apparaît très vite au cinéma. Dans la publicité, elle est associée à la mode, au luxe, aux parfums car elle est à elle seule le symbole de Paris.

La conception

La Tour Eiffel en construction

La Tour Eiffel en construction

La tour se compose d’une pyramide à faces courbes. 50 ingénieurs et dessinateurs ont participé à sa conception et exécuté 5 300 dessins. Gustave Eiffel a publié une partie de ces dessins. Toutes les pièces (18 000 pièces différentes) ont été fabriquées dans l’usine Eiffel de Levallois-Perret. Seul l’assemblage est assuré sur le site par 132 ouvriers.

Les fondations

Les pieds reposent sur de solides massifs de fondation, auxquels ils sont attachés et ancrés par de forts boulons. Pour construire les fondations, il faut déplacer 48 000 m3 de terre entièrement à la pelle. Les déblais sont évacués par des wagonnets tirés par des chevaux et par locomobiles à vapeur (machine à vapeur sur roues). Il faut employer 14 000 m3 de maçonnerie. La construction des piliers du côté du Champ-de-Mars ne présente pas de difficulté. Côté Seine, en revanche, les piliers nécessitent des fondations à air comprimé grâce à des caissons de tôle enfoncés à 5 m sous l’eau. Les fondations les plus profondes de la tour ne dépassent pas 15 m.

Des pieds de la tour s’élèvent quatre arcs de 80 m d’ouverture et de 80 m de hauteur, recouverts de décorations et ornements représentant des devises et les héros du devoir.

Le montage du premier étage

Les fondations de la Tour Eiffel

Les fondations de la Tour Eiffel

Pour monter le premier étage, il faut mettre les montants dans une position inclinée « en porte-à-faux » pour qu’ils rencontrent les poutres horizontales du premier étage. Les ingénieurs utilisent des vérins hydrauliques qui assurent le mouvement de chaque pied et mettent en place un dispositif original d’échafaudage surmonté de boîtes à sable qui se vident pour régler l’inclinaison des montants. Au premier étage (56 m), une grande galerie vitrée fait le tour de la construction, formant une esplanade de 4 200 m 2 , permettant l’installation de cafés et restaurants. Le plancher du premier étage est composé de larges tuiles creuses ou hourdis creux de 0, 60 à 0, 70 de longueur sur 0, 20 à 0, 25 m de largeur. Ces hourdis sont enfermés entre des rails en fer et scellés en plâtre. Le dimanche 29 avril 1888, c’est la fête sur le plancher du premier étage. Gustave Eiffel y a réuni ses collaborateurs, ingénieurs, contremaîtres et ouvriers, après leur avoir fait monter 345 marches pour les remercier, et annoncer au personnel que la retenue de 2 % opérée sur le salaire pour frais d’assurances contre les accidents et soins donnés aux malades est désormais supprimée.

Cette suppression constitue une forte augmentation de salaire et est accueillie avec satisfaction. Le temps est magnifique ; quelques invités sont conviés par M. Eiffel à un lunch. De cette plate-forme, la vue sur Paris est déjà exceptionnelle.

Le deuxième étage

À 115 m de hauteur, on trouve une seconde salle de 1 000 m 2 environs ; au sommet, une coupole avec balcon extérieur, d’où la vue s’étend presque à l’infini. Le deuxième étage est monté à l’aide de grues qui empruntent le chemin des ascenseurs. Agencé comme un mécano, ce chantier d’exception ne déplore pas le moindre accident.

Groupe de visiteurs sur la seconde plate-forme de la Tour Eiffel

Groupe de visiteurs sur la seconde plate-forme de la Tour Eiffel

À 180 m en l’air, boulonnage du joint des deux arbalétriers

À 180 m en l’air, boulonnage du joint des deux arbalétriers

La construction de la tour Eiffel, 1889

La construction de la tour Eiffel, 1889

L’inauguration.

Le monument est inauguré le 31 mars 1889. Ce jour-là, Gustave Eiffel gravit les 1710 marches de la tour pour planter à son sommet le drapeau tricolore. Dans son ascension, il est suivi par des membres du Conseil de Paris, dont M. Chautemps, président du Conseil municipal de Paris. La tour Eiffel reste l’édifice le plus haut du monde jusqu’en 1929, date à laquelle elle est supplantée par l’immeuble Chrysler (319 m) à New York.

Partager sur :

  • Grand Palais
  • Billetterie
  • Musée du Luxembourg
  • Catalogues scientifiques
  • Histoire par l'image
  • Panorama de l'art
  • Boutique en ligne
  • Agence photographique
  • Ateliers d'art
  • Images d'Art
  • Histoires d'art
  • Grand Palais Immersif
  • Découvrez toutes nos études

La construction de la tour Eiffel

La construction de la tour Eiffel (8 octobre 1887 - 10 novembre 1887).

La construction de la tour Eiffel (8 octobre 1887 - 10 novembre 1887).

La construction de la tour Eiffel (10 avril 1888 - 10 mai 1888).

La construction de la tour Eiffel (10 avril 1888 - 10 mai 1888).

La construction de la tour Eiffel (14 octobre 1888 - 14 novembre 1888).

La construction de la tour Eiffel (14 octobre 1888 - 14 novembre 1888).

La construction de la tour Eiffel (2 avril 1889).

La construction de la tour Eiffel (2 avril 1889).

La construction de la tour Eiffel (8 octobre 1887 - 10 novembre 1887).

Auteur : FEAU Théophile

Lieu de conservation : musée d’Orsay (Paris) site web

Date de création : 1887

Date représentée : 08 octobre 1887

Domaine : Architecture

© Photo RMN - Grand Palais - R. G. Ojeda

http://www.photo.rmn.fr

96-000174 / Pho 1981-126-2

La construction de la tour Eiffel (10 avril 1888 - 10 mai 1888).

Date de création : 1888

Date représentée : 10 avril 1888

96-000178 / Pho 1981-126-4

La construction de la tour Eiffel (14 octobre 1888 - 14 novembre 1888).

Date représentée : 14 octobre 1888

96-000183 / Pho 1981-126-7

La construction de la tour Eiffel (2 avril 1889).

Date de création : 1889

Date représentée : 2 avril 1889

96-000186 / PHO1981-126-10

Date de publication : Juin 2023

Auteur : Fleur SIOUFFI

La construction de la tour Eiffel

Contexte historique

Dans une France aux prises avec des difficultés politiques et économiques, et encore marquée par le souvenir de sa défaite face à l’Allemagne en 1870 , s’impose l’idée d’une Exposition universelle capable de redresser le pays et de restaurer son prestige au regard du monde entier. Prévue à Paris en 1889, année du centenaire de la Révolution française, l’Exposition est tout entière dévolue au fer, et son « clou » est la tour haute de trois cents mètres dessinée par Maurice Koechlin et construite par Gustave Eiffel.

Analyse des images

Dans le quartier du Champ-de-Mars en pleine mutation à la fin des années 1880, le chantier de la tour Eiffel , qui commence en janvier 1887, est un spectacle nouveau et surprenant, régulièrement suivi par une foule de badauds et d’artistes. Parmi eux, un photographe resté anonyme s’attache chaque mois à fixer avec son appareil la progression du pylône de fer dans le ciel parisien depuis l’une des tours du palais du Trocadéro . Les photographies prises le 8 octobre et le 10 novembre 1887 révèlent le début du montage simultané des quatre piliers, entrepris en juillet 1887 après cinq mois de travaux de fondation. Déjà apparaissent le système de treillis (entrecroisement des poutres métalliques) et les dispositifs de contreventement (assemblage en oblique) qui caractérisent sa silhouette élancée et originale. Après dix mois de travaux, l’étape la plus périlleuse de la construction de la Tour est franchie, comme en témoigne la photographie du 10 avril 1888 : la jonction au premier étage des piliers inclinés a été réalisée dix jours plus tôt par une poutre horizontale, dite « poutre de ceinture », ajustée au millimètre près grâce à un système de vérins et de presses hydrauliques. Cette première plate-forme servant désormais de point d’appui aux parties supérieures, la photographie du 10 mai 1888 montre que les échafaudages en bois qui ont été utilisés jusque-là pour hisser les différents éléments disparaissent progressivement. L’élévation de la Tour se poursuivant ainsi selon cette technique de montage entièrement fait en porte-à-faux, le deuxième étage est atteint six mois plus tard, comme l’indique la photographie du 14 octobre 1888. Dans cette rencontre inéluctable des piliers, la photographie prise le 14 novembre 1888 saisit le point de l’édifice où les quatre arbalétriers se rejoignent pour former un seul tronc qui va en s’amincissant jusqu’au sommet, en passant par le troisième étage, comme le montre la photographie prise le 2 avril 1889, deux jours après l’inauguration.

Interprétation

La photographie, qui se prête particulièrement bien à ce genre de reportage, traduit parfaitement le montage précis et rapide de la tour Eiffel, tel qu’il a été prévu par Gustave Eiffel dans ses ateliers de Levallois-Perret et tel qu’il a été perçu par tous les observateurs, à savoir comme un immense jeu de Meccano où l’intervention humaine semble inexistante. Après avoir suscité peurs et scandales[ 1 ] tout au long de sa construction, la « dame de fer », véritable triomphe de la vitalité et de l’inventivité de l’architecture française, est le plus grand succès de l’ Exposition universelle de 1889 et redonne ainsi à la France sa place dans le concert des grandes nations. Construite pour vingt ans seulement mais sauvée par son rôle scientifique, la tour Eiffel est devenue le symbole même de Paris.

Bibliographie

Roland BARTHES, La Tour Eiffel , Delphire, 1964.

Charles BRAIBANT, Histoire de la tour Eiffel , Plon, Paris, 1964.

Jean des CARS et Jean-Paul CARACALLA, La Tour Eiffel , Denoël, Paris, 1989.

Armand LANOUX, La Tour Eiffel , Ramsay, Paris, 1991.

Bertrand LEMOINE, La Tour de monsieur Eiffel , Gallimard, Paris, 1989.

Henri LOYRETT,E « La tour Eiffel », in Pierre NORA (dir.), Les Lieux de mémoire , tome II, Gallimard, Paris, 1986, rééd. coll. « Quarto », Paris, 1996.

1889. La Tour Eiffel et l’Exposition universelle , catalogue de l’exposition du musée d’Orsay, RMN, Paris, 1989.

1. En février 1887, un groupe d’artistes dont Guy de Maupassant, Alexandre Dumas fils, Leconte de Lisle, Charles Gounod adresse une pétition très hostile à M. Alphand, directeur des travaux et de l’Exposition universelle, publiée dans le journal Le Temps .

Pour citer cet article

Fleur SIOUFFI, « La construction de la tour Eiffel », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 28/03/2024. URL : histoire-image.org/etudes/construction-tour-eiffel

Une sélection d'images sur le site de l'agence photographque de la Réunions des musées nationaux - Grand Palais https://photo.rmn.fr/Package/2C6NU0ARL7H50

« Paris : les travaux et les jours », une exposition virtuelle de la BNF http://expositions.bnf.fr/paris/index.htm

Une étude consacrée à la tour Eiffel sur le site Panorama de l’art https://panoramadelart.com/analyse/la-tour-eiffel

Le site de la tour Eiffel http://www.toureiffel.paris/

D’autres photographies de Théophile Féau sur le site Images d’art http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks?authors=Th%C3%A9ophile%20F%C3%A9au

Commentaires

Je m'atendais à plus de détail et surtout à une date plus précise du début de la construction.

Je voulais beaucoup plus de détail et surtout une date vraiment plus précise sur le début de la construction ( ce que vous avez mis : il manque le numéro : janvier 1887, ex : 5 janvier 1887).

Histoire-image

En réponse à votre question sur la date exacte de commencement des travaux de construction de la Tour Eiffel, il s'agit du 28 janvier 1887. Benoît

il est pouri le site

Alexandre Hc Lcl

Mais ça ne dit pas en combien de temps elle a été construite !!

Le chantier commencé le 28 janvier 1887 a été achevé le 31 mars 1889. La Tour Eiffel a donc été construite en 2 ans, 2 mois et quelques jours. Benoît

merci c genial grace a toi mon exposee i va dechirer

Bonjour, j'aimerais savoir la raison pour laquelle Eiffel a construit cette tour. Merci par avance pour votre réponse, rapide si possible. =)

Gustave Eiffel a construit cette tour pour l'exposition universelle de Paris en 1889. De plus, comme il est dit dans le texte : "Prévue à Paris en 1889, année du centenaire de la Révolution française, l’Exposition est tout entière dévolue au fer, et son « clou » est la tour haute de trois cents mètres dessinée par Maurice Koechlin et construite par Gustave Eiffel."

Tres bon Site , *je trouve tous si qu'il Me faut ! :)

Il y a plein de détails, c'est génial... Moi je cherche (en vain) en quoi la tour Eiffel est-elle importante au XIXème siècle?... J'aimerai bien savoir !

christian benaiche

bonjour, je voudrais savoir s'il est vrai, que les 4 pieds de la tour Eiffel reposent sur des sarmens de vignes. merci de me repondre

Merci beaucoup de l'intérêt que vous portez à notre site ! Malgré nos recherches, nous n'avons malheureusement pas trouvé d'informations relatives à une éventuelle construction de la tour Eiffel sur des sarments de vigne. De plus, même si le Champ-de-Mars était autrefois consacré à la culture maraîchère, il ne semble pas avoir accueilli de vignes avant la construction du monument.

Sauriez-vous m'indiquer quels étaient les enjeux de la construction de la tour Eiffel, à part politiques? J'aimerais savoir si elle a un quelconque rapport avec la transformation de la société du XIXème siècle. Je n'ai pas encore effectué de recherches à ce propos mais j'aurais aimé avoir votre opinion car je vois que vous prenez le temps de bien répondre aux commentaires. Merci!

guinot-robin

J'aimerai connaitre e nom des entreprises qui ont participé aux travaux.

Est-ce qu'on sait pourquoi l'exposition était dévolue au fer?

Bonjour, J'ai lu sur un site que l'emplacement de la tour Eiffel côté Seine était aussi administratif: en effet, le terrain du champ-de-mars étant militaire, la seule zone appartenant à la Ville qui avait accordé à Eiffel les 20 ans d'exploitation) était celle proche de la Seine. Pouvez-vous me confirmer svp, voire développer un peu cette notion autour du site. A qui appartenait le champ-de-mars (Défense / Ville de Paris ?) et quand le terrain est-il passé à la Ville ? Merci !

Je dois faire une travail en histoire des Arts sur La Tour Eiffel et je ne trouve pas le sens de l’œuvre, Pourquoi Gustave Eiffel a t-il construit la Tour Eiffel? Merci d'avance!

Serrurier le Vesinet

Merci pour le présentation et les photos. Vraiment c'est une grande réalisation!

Les noms de qui sont inscrits sur la tour au niveau du premier étage ?

histoire-image

Les noms gravés au niveau du premier étage sont ceux de 72 savants (ingénieurs, mathématiciens, physiciens...)qui, selon Gustave Eiffel, ont "honoré la France" de 1789 à 1889. Vous trouverez la liste exhaustive sur le lien ci-dessous : http://www.toureiffel.paris/tout-savoir-sur-la-tour-eiffel/dossiers-thematiques/88.html

la construction de la tour Eiffel a duré pendant 2 ans 2 mois et 5 jours exactement.

Bonjour, 1) Il me semble que beaucoup de gens ne savent pas qu'au bout de la tour, il y'a une petite pièce ou se trouvent (en sire) Gustave Eiffel sa fille et Tomas Edison. 2) Le fer qui a servit a la réalisation de ce monument bijou provient d'Algérie, une mine se trouvant à Miliana a l'est d'Alger, mont de Zakar.

Saviez-vous que les durées de réalisations pour: Le Panthéon 32 ans, l'Arc de triomphe étoile: 30 ans

ZoeTaratata

Bonjour, savez-vous comment une réalisation architecturale fortement décriée peut devenir en quelques décennies un symbole mondialement connu ? Merci d'avance.

Ajouter un commentaire

Html restreint.

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.

Mentions d’information prioritaires RGPD

Vos données sont sont destinées à la RmnGP, qui en est le responsable de traitement. Elles sont recueillies pour traiter votre demande. Les données obligatoires vous sont signalées sur le formulaire par astérisque. L’accès aux données est strictement limité aux collaborateurs de la RmnGP en charge du traitement de votre demande. Conformément au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016 sur la protection des données personnelles et à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de portabilité et de limitation du traitement des donnés vous concernant ainsi que du droit de communiquer des directives sur le sort de vos données après votre mort. Vous avez également la possibilité de vous opposer au traitement des données vous concernant. Vous pouvez, exercer vos droits en contactant notre Délégué à la protection des données (DPO) au moyen de notre formulaire en ligne ( https://www.grandpalais.fr/fr/form/rgpd ) ou par e-mail à l’adresse suivante : [email protected]. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre politique de protection des données disponible ici en copiant et en collant ce lien : https://www.grandpalais.fr/fr/politique-de-protection-des-donnees-caractere-personnel

Lien à été copié

Albums liés

Les 10 études les plus consultées

Les 10 études les plus consultées

Les monuments parisiens

Les monuments parisiens

Le patrimoine français

Le patrimoine français

Découvrez nos études.

Le grand magasin, « temple de la Femme »

Le grand magasin, « temple de la Femme »

Le grand magasin, « temple de la Femme »

L'Exposition de 1900 à travers des cartes publicitaires

L'Exposition de 1900 à travers des cartes publicitaires

Le vieux Paris - la photographie documentaire

Le vieux Paris - la photographie documentaire

Un palais social pour les ouvriers

Un palais social pour les ouvriers

Le Louvre au XIX e siècle

tour eiffel projet construction

Les Intérieurs parisiens selon Eugène Atget

Les Intérieurs parisiens selon Eugène Atget

La Mission héliographique de 1851 : une vocation patrimoniale

La Mission héliographique de 1851 : une vocation patrimoniale

Un passé recréé : Pierrefonds

Un passé recréé : Pierrefonds

Vue de la Seine au XVIII e siècle

Panorama des Palais

Panorama des Palais

  • Enseignement

Contenu proposé par

tour eiffel projet construction

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

La construction de la tour Eiffel

Histoires d'histoire - Saison 2

2 ans, 2 mois et 5 jours, c’est le temps nécessaire pour construire la tour Eiffel. Haute de 312 mètres, pesant 10 100 tonnes, nécessitant 2 500 000 rivets, elle illumine Paris. Signe de triomphe de l’inventivité et l’architecture française, elle est le symbole de Paris et de la France. 

Quel était le contexte de la construction de la tour Eiffel ? 

Réalisée en 1889 dans le cadre de l’Exposition universelle, elle suscita de vives polémiques y compris parmi les artistes. Maupassant, Gérôme, Garnier et Gounod, voient dans « l’inutile et monstrueuse tour Eiffel une gigantesque et noire cheminée d’usine ». 

Quelles sont les autres réalisations de l’ingénieur Gustave Eiffel ? 

Gustave Eiffel a construit la gare de Budapest, la charpente de la Statue de la Liberté à New York et un pont sur le Duro, au Portugal. En 1884, l'ingénieur dépose un brevet pour poser des pylônes pouvant dépasser 300 mètres. Soutenu par les autorités et le commissaire général de l’exposition, le projet dessiné par Maurice Koechlin commence le 26 janvier 1887. 

Quelles sont les spécificités de la tour Eiffel ? 

Tout en acier. Contrairement au Pavillon Baltard, qui est en fonte, Gustave Eiffel , a recours à l’acier. Il utilise également des poutres à caisson, ce qui constitue une prouesse technique. A chaque étage, une poutre horizontale a été placée au millimètre près, grâce à un système de vérins et de presses hydrauliques.  

C'est le succès de l’ Exposition universelle . 

La tour Eiffel est aussi un émetteur de radio . C’est d’ailleurs ce qui l’a sauvé de la démolition initialement prévue 20 ans après. 

Un symbole national : de nombreux peintres lui ont rendu hommage.

► réponds au quiz pour tout savoir sur la petite histoire de la tour Eiffel

Réalisateur : David Renaud

Nom de l'auteur : Isabelle Courty

Producteur : RMN - Grand Palais

Année de copyright : 2023

Année de production : 2023

Publié le 22/08/23

Modifié le 22/08/23

Ce contenu est proposé par

Arte

Cette vidéo n'est pas accessible en raison de ta localisation

Des droits de diffusion limitent l'accès à certaines vidéos hors de la métropole française et des Outre-mer.

tour eiffel projet construction

  • Je crée mon compte
  • Je me connecte

tour eiffel projet construction

Gagne des Lumniz, passe de niveau en niveau et révèle tes talents en remportant des défis !

tour eiffel projet construction

Rejoins-nous dans la communauté Lumni pour encore plus de fun ! Si tu n’en as pas, crée ton compte : c'est gratuit .

tour eiffel projet construction

Découvre chaque semaine, les nouveautés éducatives pour apprendre autrement dans ta boite e-mail.

  • Paris la nuit Paris la nuit
  • Versailles Versailles
  • Giverny Giverny
  • France France
  • Gastronomie Gastronomie
  • Croisières Croisières
  • Retrouver votre commande
  • Notre programme sanitaire
  • Questions fréquentes
  • Nous contacter
  • +33 (0)1 44 55 60 00

Choisissez un lieu

Date et étapes de la construction de la Tour Eiffel

De quand date la construction de la tour eiffel .

La tour Eiffel a été construite à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889 qui célébrait le premier centenaire de la Révolution française. Un projet ambitieux et controversé qui deviendra par la suite un incontournable du panorama parisien et le symbole de la capitale française dans le monde entier. Les différentes étapes de construction

A l’origine, le projet de construction de la Tour Eiffel répondait à un concours lancé dans le journal officiel en vue de l’Exposition Universelle de 1889. Le concours prévoyait la construction d’une tour de fer carrée de 300 mètres de hauteur et 125 mètres de côté. Parmi les 107 projets proposés, celui de Gustave Eiffel, Maurice Kœchlin et Emile Nouguier fut choisi.

Voici quelques dates de la construction de la tour Eiffel :

  • Juin 1884 : Mise en place du projet et dessins
  • 28 janvier 1887 : Début des travaux
  • 1er juillet 1887 : Début du montage des piles
  • 1er Avril 1888 : Le premier étage est achevé
  • 14 août 1888 : Le deuxième étage est achevé
  • 31 Mars 1889 : Le montage du sommet s’achève

En tout, les travaux durèrent 2 ans, 2 mois et 5 jours et l’inauguration eut lieu le 21 mars 1889. Le concepteur Eiffel gravit alors les 1710 marches de la Tour pour planter lui-même un drapeau français au sommet.

Construire la Tour Eiffel, une vraie prouesse technique

Jamais une tour si haute n’avait encore été construite. Elle est d’ailleurs restée avec ses 300 mètres l’édifice le plus haut du monde jusqu’en 1929 , soit 40 ans plus tard. De plus, le type de structure métallique choisie par Eiffel n’avait jusqu’alors été utilisé que pour la construction de piles de ponts d’une hauteur bien inférieure. Le projet relève donc d’un défi architectural d’envergure, auquel s’ajoutent des contraintes spécifiques : la nécessité de résister au vent, l’ampleur du projet et les délais imposés par la date d’ouverture de l’Exposition universelle.

La performance parait d’autant plus folle qu’elle est démesurée et prend forme en plein centre de Paris, où s’élève peu à peu la tour et ses 7 300 tonnes de fer grâce au labeur de quelques 300 ouvriers perchés sur des échafaudages en bois… Une entreprise utopique dont le succès auprès du public ne se démentira jamais.

Une utopie réalisée qui finit par s’installer

Construite pour l’Exposition universelle de 1889 à Paris , la plus célèbre tour du monde n’était pas destinée à rester en place. Elle devait être démontée malgré son succès incontesté, près de 2 millions de visiteurs s’étant déplacés pendant l’évènement pour admirer son architecture et la vue sur Paris offerte d’en haut. Cependant, elle fut sauvée par son utilisation comme antenne : Eiffel ayant encouragé les expériences de transmission du haut de la Tour, elle devint vite indispensable aux transmissions radiographiques et aux télécommunications, véritable révolution technologique du siècle à venir. Aujourd’hui encore, parallèlement à son statut d’attraction touristique et d’icône, elle sert d’antenne de télévision.

Splendide vue de la Tour Eiffel

To revisit this article, visit My Profile, then View saved stories

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

tour eiffel projet construction

Par Clément Bellanger

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

La tour Eiffel prend son origine lorsqu'un concours est lancé pour l’exposition universelle de 1889. Se tenant à Paris, Édouard Lockeroy cherche à définir la possibilité d’édifier une tour de 300 mètres de hauteur sur le Champ-de-Mars pour les festivités. Face à 107 projets en compétition, Gustave Eiffel l’emporte avec son concept de tour en fer puddlé, largement héritée des viaducs que son entreprise a l’habitude d’ériger. Ainsi, ratifiée par Eugène Poubelle le 8 janvier 1887, la « tour de 300 mètres », plus communément appelée tour Eiffel, entame sa construction.

En 1888, la tour prend de la hauteur

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Le 1 er avril 1888, la première plate-forme de la tour est posée. Prévue pour être achevée au bout de 12 mois, les retards et les complexités de construction s’accumulent, repoussant son inauguration d’une année supplémentaire.

La tour obtient son 300 e mètre  

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Par Melissa Grustat

3 appartements de célibataires qui ont du caractère

Par Annabelle Dufraigne

Les 7 plus belles cascades du monde, entre jungle et glaciers

Par Noelann Bourgade

Complète, la tour devient la porte d’entrée de l’exposition universelle de 1889. Elle attire près de 2 millions de visiteurs étant le plus haut édifice du monde à ce moment. Elle propose ainsi pour beaucoup la première vue aérienne de Paris. Le sommet cache le bureau de Gustave Eiffel au sein duquel il accueille des personnalités tout au long de l’évènement.

Un projet avorté

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

En perte de vitesse malgré ses restaurants et ses activités, un projet de rénovation de la tour Eiffel est lancé. Comme de coutume, un concours est mis en œuvre pour la réimaginer et la redynamiser à l’occasion de l’exposition universelle de 1900. Ce projet de Stephen Sauvestre cherchait à lui donner une apparence plus moderne avec plus d’espace. Ce projet, finalement abandonné, n’empêchera pas une rénovation de la part d’Eiffel qui font partie des plus importantes. Ainsi, la taille au sol des étages sera revue à la hausse, les ascenseurs seront modifiés afin de doubler leur rendement en termes de capacité et l’éclairage troque le gaz contre une installation complètement électrique.

Un monument publicitaire

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

L’ingénieur électricien Fernand Jacopozzi, célébré pour avoir créé un « faux paris » uniquement fait de lumière pour détourner l’attention des bombardements ennemis, cherche de grands projets pour éclairer Paris. Son objectif se fixe sur la tour Eiffel et face au coût que cela engendre un tel éclairage, il parvient à le faire financer par Citroen afin de réaliser une publicité immense qui devient alors la première grande illumination de la tour en 1925. Cet éclairage reviendra alors chaque année jusqu’en 1935.

Une tour au sommet de la communication

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Grâce à son émetteur, parmis l'un des plus puissants au monde, la tour diffuse des images animées dès 1935. En 1940, alors que l’armée allemande se voit ordonner de démanteler la tour Eiffel pour en utiliser les matériaux à d’autres fins, Kurt Hinzmann, responsable de la propagande à Paris le défend, préconise de moderniser son système de d’antenne pour diffuser des programmes allemands aux soldats blessés bloqués en France. Maintenant équipée d’un modèle tout dernier cri permettant d’atteindre toute l’Île de France, l'intégralité du matériel est laissé tel quel lors de la libération. L’ORTF s'en saisit afin d’émettre depuis l’intérieur de la Tour Eiffel en ouvrant des studios à son sommet au début des années 1950.

Une santé de fer

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Pour ses 100 ans, un immense bal est organisé le 17 juin 1989. Sur une scène de 3 000 m 2 se succèdent des artistes comme Charles Trenet, Julio Iglesias, Charles Aznavour ou bien Johnny Hallyday face à des invités de marque tels que Kenzo Takada. Si le maître mot semble être la démesure avec son feu d’artifice tiré de 375 points différents, la tour revêt un habillage lumineux complètement nouveau, mettant en avant sa silhouette. Des lignes lumineuses parcourent l’entièreté des arêtes de la structure, dessinant encore davantage sa présence dans le ciel parisien.

Le repère de l’an 2000

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Depuis avril 1997, un compte à rebours sur écran est affiché sur la tour, préparant l’arrivée de l’an 2000. Ce décompte, jour par jour, se synchronise avec 20 000 ampoules et un jeu pyrotechnique afin de célébrer le nouveau millénaire. Si l’habillage lumineux semble être une habitude de la tour, celui de l’an 2000 propose, en plus de la réhabilitation de son phare lumineux, son célèbre scintillement. Depuis, il apparaît à chaque heure dès que la tour s'illumine et ce, jusqu’à 1h du matin.

La lumière du soleil levant

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Motoko Ishii, la précurseur du design lumineux ayant travaillé sur l’éclairage de l’ exposition universelle d’Osaka de 1975 , imagine un jeu de lumières novateur pour la tour Eiffel à l'aide d'Akari-Lisa Ishii. Célébrant les 160 ans des relations diplomatiques entre le Japon et la France, Japonismes propose en 2018 un spectacle son et lumière. Pour la première fois, le monument arbore les couleurs du japon par le biais d'un mapping, ou projection vidéo afin de donner vie aux œuvres et aux images projetées.

Une étoffe à la hauteur

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Pour symboliser la passation des jeux olympiques entre Tokyo et Paris, un immense drapeau de 5 800 m 2 est suspendu à la tour en guise de hampe. Un système de soufflerie est même installé afin de pouvoir faire flotter le drapeau en cas de vent absent. Devant être accroché le 8 août 2020, l'évènement sera abandonné à cause de trop fortes bourrasques. Cependant, quelques rares clichés témoignent de l’évènement survenu 2 mois plus tôt au cours duquel un drapeau test fut accroché quelques minutes, arborant des symboles au lieu du logo des jeux olympiques de Paris.

Le symbole d’union

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Cet habillage aux couleurs du drapeau européen fait son apparition pour la première fois en 2008 et est réinstallé du 31 décembre 2021 au 31 janvier 2022 afin de célébrer la présidence du Conseil de l'Union Européenne par la France. A un éclairage intégralement bleu s'ajoutent 12 étoiles illuminées pour l’occasion.

Que ce soit par l’habillage lumineux, les projections, les modifications des plate-formes avec un sol en verre ou bien les modifications de fonctionnement interne, la tour Eiffel ne manque pas de se transformer et d’évoluer au fil du temps. Bien qu’elle semble être d’un ferme stoïcisme, cela ne l’empêche de participer à chaque festivité, et par ce biais, d’entrer au cœur de la vie des parisiens.

La tour Eiffel en 10 transformations majeures

Par Fanny Guénon des Mesnards

Un appartement parisien allie le style milanais à l’architecture haussmannienne

Par Pratyush Sarup

Logo La France

La Tour Eiffel : histoire, construction et symbole de la France

la tour Eiffel

La Tour Eiffel , symbole emblématique de la ville de Paris et de la France, est une œuvre architecturale qui fascine depuis plus d’un siècle. Découvrez l’histoire de sa construction, son importance au fil des ans et les secrets qui entourent ce monument mondialement connu.

Sommaire de l'article

L’origine du projet et l’Exposition universelle de 1889

L’idée de construire une tour gigantesque en plein cœur de Paris est née à la suite d’un concours organisé en 1886 par la mairie de Paris en vue de l’ Exposition universelle de 1889. Cette exposition, célébrant le centenaire de la Révolution française, avait pour objectif de mettre en avant la modernité et le savoir-faire technique français.

C’est l’ingénieur Gustave Eiffel , accompagné de ses collaborateurs Maurice Koechlin et Émile Nouguier , qui a proposé un projet de tour en fer puddlé de 300 mètres de hauteur. Bien que controversé à l’époque, le projet a finalement été retenu et la construction de la tour a été lancée en 1887.

La construction de la Tour Eiffel

La construction de la Tour Eiffel a duré un peu plus de deux ans, de 1887 à 1889. La structure en fer de la tour, qui pèse environ 7 300 tonnes, s’élève à 324 mètres de hauteur avec ses antennes. La construction a été un véritable défi technique pour l’époque, avec l’utilisation de 18 038 pièces de fer et 2,5 millions de rivets.

Lors de sa construction, la Tour Eiffel était le monument le plus haut du monde , dépassant de loin la hauteur des autres structures existantes. Ce titre a été conservé jusqu’en 1930, date à laquelle le Chrysler Building à New York a dépassé les 319 mètres.

Les étages de la Tour Eiffel et leurs attractions

La Tour Eiffel est composée de trois étages, accessibles par des escaliers ou des ascenseurs. Le premier étage offre une vue panoramique sur Paris et dispose d’un sol en verre permettant de voir le vide sous ses pieds. On y trouve également des espaces de restauration et d’exposition, ainsi qu’une boutique souvenir.

Le deuxième étage offre une vue encore plus spectaculaire sur la ville, à 115 mètres de hauteur. C’est également à cet étage que se trouve le célèbre restaurant gastronomique Jules Verne, étoilé au guide Michelin.

Enfin, le sommet de la Tour permet d’accéder au plus haut point accessible au public, à 276 mètres de hauteur. Une vue à couper le souffle s’offre alors aux visiteurs, avec un panorama à 360° sur Paris et ses environs.

La Tour Eiffel, un succès touristique et un symbole national

Depuis son inauguration en 1889, la Tour Eiffel est devenue l’un des monuments les plus visités au monde, avec près de 7 millions de visiteurs chaque année. Elle incarne aujourd’hui un symbole de la France à travers le monde et est souvent associée à l’image romantique de Paris.

Au fil des ans, la Tour Eiffel a traversé les épreuves de l’histoire, notamment les deux guerres mondiales. Elle a ainsi été sauvée de la destruction à plusieurs reprises et a servi de support aux premières expériences de télécommunication. Aujourd’hui, la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE) veille à la préservation et à la valorisation du monument.

La Tour Eiffel et l’environnement

En tant que monument majeur et responsable, la Tour Eiffel s’engage également en faveur de l’environnement. Depuis plusieurs années, des dispositifs éco-responsables ont été mis en place, tels que l’éclairage LED pour réduire la consommation d’énergie, l’installation de panneaux solaires et d’éoliennes pour la production d’électricité, ou encore la mise en place d’un système de récupération des eaux de pluie.

La Tour Eiffel , véritable prouesse technique et architecturale, est devenue au fil du temps une icône incontournable de la France et de la ville de Paris. Ce monument, qui a su s’adapter aux évolutions de la société et de l’environnement, représente aujourd’hui un symbole d’innovation, de modernité et de durabilité. En visitant la Tour Eiffel, vous découvrirez non seulement l’histoire fascinante de sa construction, mais aussi l’esprit visionnaire de Gustave Eiffel et l’importance de ce lieu pour la France et le monde entier.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire.

plat spécial de toulouse

Blog La France est un espace créé par des professionnels qui vous propose de découvrir chaque jour l’essentiel des informations, des conseils ainsi que des astuces dont vous avez besoin sur le tourisme, l’histoire, la cuisine et le patrimoine.

tour eiffel projet construction

  • Que faire à Paris
  • Visites de Paris
  • Guide de la ville
  • Tour Eiffel
  • Premier étage
  • Deuxième étage
  • Architecture
  • Plus belles vues de la tour Eiffel
  • Tour Eiffel en soirée
  • Vues depuis la tour Eiffel
  • Planifier votre visite
  • Visites coupe-file
  • Visites guidées
  • Comment s'y rendre
  • Restaurants
  • Billets Disneyland® Paris
  • Billets pour Versailles
  • Billets du Musée du Louvre
  • Billets du musée d'Orsay
  • Billets Arc de Triomphe
  • Billets Moulin Rouge
  • Billets Crazy Horse
  • Visites Sainte-Chapelle
  • Billet pour le Panthéon de Paris
  • Billets Musée de l'Orangerie
  • Billets pour le Parc Astérix
  • Billets Opéra Garnier
  • Les Invalides - Billets pour le Musée de l'Armée de Paris
  • Billets Catacombes de Paris
  • Billets Musée Rodin
  • Visiter le Musée Picasso
  • Tours en bus à arrêts multiples
  • Excursions d'une journée
  • Croisières promenade
  • Dîners-croisières
  • Déjeuners-croisières
  • Carnet de voyage
  • Choses à faire
  • Planificateur de voyage
  • Où séjourner
  • Voyages en famille
  • Festivals et événements
  • Conseils de voyage

La construction d'une icône parisienne | Conception et style architectural de la Tour Eiffel

La tour Eiffel est une tour en fer forgé sur les Champs de Mars à Paris, en France. Nommée d'après son ingénieur et concepteur, Gustave Eiffel, la tour a été construite pour servir d'arche d'entrée à l'Exposition universelle de 1889.

La tour mesure 330 m de haut, soit la même hauteur qu'un immeuble de 81 étages. Elle est devenue la plus haute structure artificielle du monde pendant sa construction, dépassant le Chrysler Building de New York de près de 61 m. Apprenez tout sur cette fascinante merveille architecturale artificielle du monde sur cette page.

Architecture et conception de la Tour Eiffel | Aperçu rapide

architecture tour eiffel

Nom officiel : tour Eiffel

Type d'attraction : monument

Lieu : Champ de Mars, Paris

Fondateur : Gustave Eiffel

Superficie : 330 mètres (longueur), 125 mètres (largeur)

Style architectural : moderne

Architectes principaux : Gustave Eiffel, Maurice Koechlin, Emile Nouguier et Stephen Sauvestre

Points forts architecturaux de la Tour Eiffel

Qui a conçu la tour eiffel .

La Tour Eiffel, l'une des plus grandes merveilles du monde moderne, a été construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours. Les ingénieurs et architectes qui ont rendu cet exploit possible sont :

architecture tour eiffel

Gustave Eiffel

Gustave Eiffel était un ingénieur civil français. Gustave Eiffel a commencé sa carrière comme ingénieur en travaillant sur des ponts pour le réseau ferroviaire français. L'une de ses œuvres les plus marquantes à cette époque est le viaduc de Garabit, près de Millau, dans le sud de la France. Son œuvre la plus connue reste toutefois la Tour Eiffel. Elle a été imaginée et conçue par sa société pour l'Exposition universelle de 1889 à Paris. Il est également responsable de la création de la charpente métallique de la statue de la Liberté. Après sa retraite, il s'est consacré à la recherche dans les domaines de la météorologie et de l'aérodynamique.

architecture tour eiffel

Emile Nouguier et Maurice Koechlin

Emile Nouguier et Maurice Koechlin étaient deux des ingénieurs en chef de Gustave Eiffel qui ont joué un rôle important dans la conception et la construction de la Tour Eiffel. Diplômé de l'École polytechnique de Zurich, Koechlin rejoint la Compagnie des établissements Eiffel en 1879. Le diplômé de l'École polytechnique est employé par Eiffel et Cie, qui deviendra plus tard la Compagnie des établissements Eiffel, en 1867. En 1887, les deux ingénieurs commencent à travailler sur les plans de la Tour Eiffel.

architecture tour eiffel

Stephen Sauvestre

Stephen Sauvestre est l'architecte qui a travaillé sur l'aspect de la Tour Eiffel. Il est mandaté par Maurice Koechlin et Emile Nouguier, soucieux de son accueil par le public. Il ajoute des embellissements sous forme d'arcs décoratifs à la base et au pavillon de verre du premier niveau, ainsi que la coupole du sommet. Ces embellissements rendent la tour plus impressionnante. Ce sont ces ajouts qui ont convaincu Eiffel, qui hésitait au départ, de poursuivre le projet.

Architecture et design de la tour Eiffel

architecture tour eiffel

La Tour Eiffel, conçue par Gustave Eiffel, se démarque nettement des styles néo-gothique, Renaissance et baroque qui prévalaient aux XVIIIe et XIXème siècles. Il s'est inspiré de l'observatoire Latting construit à New York en 1853.

L'esquisse originale de Keochlin décrivait la tour comme « un grand pylône, composé de quatre poutres en treillis séparées à la base et réunies au sommet, reliées par des fermes métalliques à intervalles réguliers ».

La tour est une structure en fer à treillis ouvert avec quatre pieds massifs en arc. Elle repose sur des colonnes en maçonnerie qui s'incurvent vers l'intérieur et se rejoignent en une seule tour effilée. Chaque pilier repose sur quatre dalles de béton. La tour est composée de 18 000 pièces précises au dixième de millimètre près, assemblées par 2 500 000 rivets. Chacune des pièces utilisées dans la tour a été fabriquée spécialement pour elle dans l'usine d'Eiffel située à Levallois-Perret, dans la banlieue de Paris.

Étapes de la construction de la tour Eiffel

Dans le cadre des préparatifs de l'Exposition universelle de 1889, le gouvernement français charge Gustave Eiffel et ses partenaires de construire une tour de fer de 300 m de haut sur le Champ de Mars. Après avoir examiné 107 propositions différentes, le projet d'Eiffel est accepté.

Le pont était constitué de poutres en treillis, séparées à leur base et se rejoignant à leur sommet, d'autres poutres les rejoignant à intervalles réguliers.

Les deux ingénieurs en chef de la société Eiffel, Emile Nouguier et Maurice Koechlin, proposent en 1884 la construction d'une très haute tour, dont Gustave Eiffel dépose le brevet en septembre 1884.

La construction de la tour a commencé le 1er juillet 1887 et s'est achevée vingt-deux mois plus tard. Toutes les pièces utilisées pour construire la tour ont été spécialement conçues et tracées au dixième de millimètre près, puis assemblées par une équipe de construction ayant déjà travaillé sur des projets de viaducs métalliques et supervisant 150 à 300 ouvriers sur le site.

Les pièces métalliques étaient maintenues ensemble par des rivets, une méthode de construction bien rodée. Seuls les trois quarts des 2 500 000 rivets utilisés pour sa construction ont été insérés directement sur place. La tour a été assemblée à l'aide d'échafaudages en bois et de petites grues à vapeur.

Il a fallu cinq mois pour construire les fondations et vingt-et-un mois pour terminer l'assemblage des pièces métalliques. Les travaux de construction ont commencé en janvier 1887 et se sont achevés le 31 mars 1889.

Le matériau principal utilisé pour la construction de la Tour Eiffel était le fer forgé fourni par les forges de Pompey, dans l'est de la France. 7 300 tonnes de fer, 18 000 pièces et 2 500 000 rivets ont été utilisés pour construire la tour.

La Tour Eiffel mesure 1024 pieds de haut sans les antennes. La largeur totale de la tour est de 330 m (au sol). La largeur de chaque pilier est de 25 m (au sol), et les 4 piliers forment un carré latéral de 125 m. Les premier, deuxième et troisième étages se trouvent à 57 m, 115 m et 276 m du sol.

Structure de la tour Eiffel de Paris

architecture tour eiffel

L'ingénieur français Gustave Eiffel a conçu la tour Eiffel pour démontrer que le fer forgé pouvait être aussi solide que la pierre tout en étant plus léger. La tour ressemble à la forme d'une pyramide mais avec des côtés légèrement incurvés. La tour à quatre côtés est divisée en quatre parties en fonction de la hauteur : la partie inférieure , entre le sol et le premier étage (57,63 m), la deuxième partie , entre le premier et le deuxième étage (115,73 m du sol), la troisième, entre le deuxième et le troisième étage (située à 276,13 m) et la quatrième du troisième au sommet (324 m du sol). La première partie est caractérisée par quatre piliers distincts, et à partir du deuxième étage, ces piliers se fondent en une seule colonne qui s'élève jusqu'au sommet.

Il y a 108 étages et 1 710 marches. Cependant, les visiteur·euses ne peuvent monter les escaliers que jusqu'à la première plate-forme. Il existe deux ascenseurs, le premier fonctionnant à l'hydraulique et le second à l'électricité. La tour pèse 10 000 tonnes et est éclairée par 5 milliards de lumières . La tour Eiffel est l'un des premiers exemples d'architecture moderne en raison de son utilisation du fer plutôt que de la pierre ou de la brique.

Points forts de l'architecture de la tour Eiffel

architecture tour eiffel

Matériel de la tour

Le matériau choisi pour ériger une tour de 330 m de haut était le fer pour de nombreuses raisons ; il était plus réaliste qu'une tour en bois ou en pierre et le béton armé n'était pas populaire à l'époque. Le fer forgé est produit dans des hauts fourneaux, ce qui permet d'éliminer l'excès de carbone. Ce processus rend le fer plus durable, tout en étant plus léger et moins rigide que l'acier. La charpente métallique pèse à elle seule 7 300 tonnes. Afin de prolonger la durée de vie de la tour, celle-ci est peinte tous les sept ans.

architecture tour eiffel

Conception résistante au vent

En construisant une structure aussi haute, les ingénieurs à l'origine de la tour étaient conscients que celle-ci devait être capable de résister au vent. Eiffel a utilisé des méthodes empiriques pour déterminer les effets du vent et des méthodes graphiques pour calculer la résistance de la tour. En gardant cela à l'esprit, la tour a été conçue pour minimiser la résistance au vent. Cependant, lorsque les vents sont forts, la tour Eiffel oscille jusqu'à 9 cm (3,5 in).

architecture tour eiffel

Ascenseurs vers le sommet

Depuis l'ouverture de la Tour Eiffel pour l'Exposition Universelle de 1889, les visiteur·euses peuvent accéder aux différents niveaux de la tour en empruntant l'ascenseur. À l'époque, cinq ascenseurs hydrauliques ont été mis en service. Une décennie plus tard, cette technologie a été modernisée et a été modifiée à plusieurs reprises depuis. Deux des ascenseurs d'origine sont encore en service sur la tour Eiffel. Il faut en moyenne 8 minutes et 50 secondes pour effectuer un aller-retour et, chaque année, ils parcourent 103 000 kilomètres.

architecture tour eiffel

Noms gravés

Le long de la frise qui court sur les quatre côtés de la tour, vous trouverez des gravures des noms de 72 scientifiques, ingénieurs et mathématiciens français en reconnaissance de leur contribution à la construction de la tour. Il voulait que les futurs visiteur·euses puissent voir les noms de ceux qui ont été à l'origine de la création de cette importante tour. Au début du XXème siècle, les gravures ont été recouvertes de peinture, mais elles ont été restaurées en 1986-87. Malheureusement, aucune femme n'a participé à ce projet. Parmi les noms populaires qui y figurent, citons : Monge, Cuvier, Laplace, Ampère, Lavoisier, Gay-Lussac, Arago, Bichat, Daguerre et Le Verrier.

Couleurs de la tour Eiffel

Il faut plusieurs couches de peinture pour que la Tour Eiffel soit protégée de l'oxydation. À cet effet, la tour a été repeinte 19 fois depuis sa construction. Les peintres décapent et nettoient l'ensemble de la tour, puis appliquent deux couches d'antirouille et la dernière couche de peinture.

Cependant, les conditions doivent être idéales pour que la campagne de peinture puisse avoir lieu. Le temps ne doit pas être froid ou humide, car ces deux conditions ne permettent pas à la peinture de bien tenir sur la structure. Lorsque le temps est propice, la tour est repeinte tous les sept ans en moyenne. Comme les méthodes traditionnelles sont toujours utilisées, une grande attention est accordée à la sécurité des travailleur·euses. La tour est équipée de filets et de lignes de sécurité. Les peintres sont équipés de harnais pour travailler sur les poutres de la Tour Eiffel.

Au fil des ans, lors de ces campagnes de peinture, la Tour Eiffel prend différentes teintes, du rouge-brun au jaune-ocre en passant par le marron et enfin le bronze. La tour est légèrement ombragée au sommet afin que la couleur soit perçue comme étant la même partout.

Le fer forgé, matériau utilisé pour construire la Tour Eiffel, peut durer une éternité, à condition d'être repeint. Cependant, il est affecté par d'autres facteurs tels que la rouille, la pollution et les fientes d'oiseaux.

Histoire de la couleur de la tour Eiffel

  • 1887/88 : rouge vénitien.
  • 1889 : brun-rougeâtre
  • 1892 : brun ocre
  • 1899 : 5 nuances du jaune-orange à la base au jaune clair au sommet.
  • 1907-1947 : jaune-brun
  • 1954-61 : rouge brunâtre
  • 1968 - aujourd'hui : brun Tour Eiffel, appliqué en trois teintes, la plus foncée à la base et la plus claire au sommet.

La Tour Eiffel criblée de rouille

Des rapports récents suggèrent que la Tour Eiffel est criblée de rouille et a besoin de réparations. Idéalement, environ 30 % de la tour doit être décapée jusqu'au métal, réparée, puis recevoir deux couches de peinture. Cependant, la tour est en train d'être repeinte pour 60 millions d'euros en prévision des Jeux olympiques de 2024 à Paris.

Les retards dans les travaux dus à la pandémie ont amené la SETE, la société qui supervise la tour, à prendre la décision de ne traiter que 5 % de la tour.

Jardins du Trocadéro

architecture tour eiffel

Découvrez la tranquillité de splendides jardins, de bassins d'ornement et de fontaines au Trocadéro, situé en face de la Seine. Le jardin offre d'excellents angles pour une photographie parfaite de la Tour Eiffel . Vous trouverez également sur place un aquarium et une patinoire. 

Créé en 1937, le jardin s'enorgueillit de sa magnifique fontaine de Varsovie, de sculptures massives et d'une fontaine centrale dotée de 20 jets d'eau. Vous pouvez profiter d'une vue envoûtante sur les fontaines et les lumières qui se fondent dans votre soirée parisienne au milieu de sculptures mondialement connues comme l' Homme de Traverse et la Femme de Bacqué.

La Tour Eiffel : une merveille architecturale

La Tour Eiffel est l'une des merveilleuses créations humaines. La tour présente tous les aspects de la modernité et se dresse parmi les architectures néo-gothiques et baroques d'Europe. Elle attire chaque année des millions de personnes du monde entier en raison de son charme unique et de sa fascinante beauté architecturale.

Visiter la tour Eiffel à Paris

Foire aux questions : architecture de la tour eiffel.

L'architecture de la Tour Eiffel a été construite dans un style moderne.

Gustave Eiffel conçoit la Tour Eiffel avec l'aide des ingénieurs Maurice Koechlin et Émile Nouguier, deux ingénieurs principaux travaillant dans l'entreprise d'Eiffel.

L'architecture de la Tour Eiffel est célèbre en raison de sa hauteur et de sa construction unique utilisant du fer à béton.

La Tour Eiffel s'est inspirée de l'Observatoire de Latting à New York.

La Tour Eiffel a été construite en 1887.

La Tour Eiffel a 135 ans.

L'intérieur de la Tour Eiffel compte trois étages comprenant des restaurants, des boutiques et un bar à champagne.

L'extérieur de la Tour Eiffel est en fer forgé.

La Tour Eiffel est divisée en trois étages , comprenant quelques restaurants , des boutiques et un bar à champagne, ainsi que des ponts d'observation qui offrent certaines des meilleures vues de Paris .

A. La tour Eiffel mesure 330 m de haut pour une largeur de 125 m (au sol).

La tour Eiffel fait 330 m de haut et une largeur de 125 m (au sol).

La Tour Eiffel est faite de fer forgé.

Oui, les jardins du Trocadéro sont juste de l'autre côté de la tour.

Gabriel Davioud a conçu les jardins du Trocadéro.

Vous pouvez acheter des billets pour la Tour Eiffel en ligne. Vous pouvez acheter des billets pour la Tour Eiffel ici .

En savoir plus

architecture tour eiffel

Conseils pour votre visite de la tour Eiffel

architecture tour eiffel

Visites guidées de la tour Eiffel

architecture tour eiffel

Entrées de la tour Eiffel

Bandeau tour Eiffel

  • Tour Eiffel
  • Construction

FR

  • Inauguration

Propriétaire

Inscription

Situation : Paris, France

GPS : 48° 51' 30.13'' Nord / 2° 17' 40.13'' Est

Description

Ses dimensions

  • Gustave Eiffel

Comment la visiter ?

Toutes les pages

Autres monuments

Construction de la tour Eiffel

Se préoccuper de la façon dont à été construite la tour Eiffel nécessite de se préoccuper tout d'abord de notions en construction métallique. Le mieux est de se laisser guider par Gustave Eiffel lui-même, qui donne dans son livre "La tour de 300m" quelques notions qu'il a acquises à ce sujet. Pas de panique, c'est très simple à comprendre. Ses textes ont té modifiés pour mieux coller au style littéraire qui a évolué depuis le siècle dernier, et pour simplifier certains éléments, trop complexes pour être abordés ici.

Si vous le souhaitez, vous pouvez lire auparavant l'histoire de la tour avant sa construction, c'est expliqué sur la page Histoire de la tour Eiffel , très détaillé. Sinon, voici un résumé.

Avant la construction...

Suite à l'établissement d'un défi technologique devenu possible avec l'avènement de la révolution industrielle, les ingénieurs de tous les pays cherchaient depuis le milieu du XIXe siècle à créer une tour de 1000 pieds de haut (à peu près 300m) Mais un tel défi ne pouvait pas être réalisé avec les technologies habituelles, la pierre et le ciment ne résistant pas à la pression d'un tel monument. C'est l'utilisation du métal qui rendra possible ce projet. Divers projets apparurent, mais c'est l'entrepreneur Gustave Eiffel qui, sur proposition de plans de ses chefs du bureau d'étude et chef du bureau des méthodes (Mr Koechlin et Nouguier), fera le premier projet réaliste. Un concours pour l'édification d'une tour de 300m à Paris est lancé, et c'est Eiffel qui le remporta. L'idée était de construire cette tour sur le Champ de Mars pour l'exposition universelle de 1889. Les plans furent dessinés grace aux nombreux membres du personnel et un architecte, Mr Sauvestre, qui entra dans le projet. Mais Eiffel, sentant l'intérêt d'une tour aussi haute, racheta les droits de ses collègues, et c'est la raison pour laquelle la tour Eiffel se nomme ainsi de nos jours, alors qu'elle a été conçu par Nouguier et Koechlin.

Voyons à présent comment a été construite la tour Eiffel.

1. Le travail préliminaire aux ateliers

2. Organisation du chantier, les ouvriers

3. La construction

4. techniques de montage, 1. le travail aux ateliers de levallois-perret.

Le principe de construction qui aété adopté par Eiffel était simple. Dans ses ateliers de Levallois-Perret devaient être construites les pièces métalliques selon les plans précis des dessinateurs du bureau d'étude, de la plus grande poutre au plus petit rivet. Ces pièces étaient assemblées ensemble avec des rivets temporaires de façon à former des éléments qui répondaient à un critère simple : Faire moins de 3 tonnes. Ensuite ce sont les assembleurs qui entraient en jeu, ils récupéraient ces pièces sur le chantier et les assemblaient définitivement. Aux ateliers d'Eiffel ils étaient plus d'une centaine d'ouvriers à travailler. Il y avaient un peu toutes les professions de la métallurgie car il y avait beaucoup de travaux différents à réaliser. Au total durant la période de fabrication des pièces de la tour Eiffel c'est plus de 18 000 pièces qui sont sortis des ateliers.

Contrairement aux autres ouvrages d'art d'Eiffel, les pièces de la tour n'ont pas pu être dessiné d'abord à l'échelle 1, comme s'était le cas la plupart du temps. Ici, les épures étaient mis à l'échelle car les pièces étaient trop grandes pour être dessinées en grandeur nature. Il fallait donc calculer la position des trous d'assemblage avec une très grande précision car tout était théorique, et ces trous devaient être percés au dixième de millimètre près.

Pour vérifier la bonne position des trous on utilisait des brochants, des sortes de tiges faiblement coniques qu'on entrait en force dans les trous. On voyait immédiatement si tout était bien fixé. Il est intéressant de noter que cette méthode, dit "à la française", s'oppose à la méthode anglaise qui veut qu'on perce un grand nombre d'assemblage approximatif et que le gros du travail d'ajustement se fasse sur le chantier. C'est une autre méthode, plus facile dans les ateliers mais plus complexe à mettre en oeuvre lors du montage définitif, et une tour métallique de la taille de la tour Eiffel aurait forcément été complexe à réaliser ainsi.

Au rayon des chiffres, précisons la quantité astronomique de dessins qui ont été faits : 1 700 dessins d'ensemble et 3 629 dessins pour exécution. La surface de ces 5 300 dessins dépasse 4 000 m 2 ! Pour dessiner tout ça, il a fallut pas moins de 30 dessinateurs qui oeuvrèrent pendant 18 mois.

Plus de détails sur : Le travail à l'atelier .

Voir les Plans de la tour Eiffel .

2. Organisation du chantier

10 août 1887

Photos reproduites avec l'aimable autorisation de L'Illustration.com .

Un chantier de la taille de la tour Eiffel a forcément demandé un travail préparatoir énorme, mais aussi une très grande rigueur dans l'organisation du chantier lui-même, et ça à tous les niveaux et toutes les étapes de la construction. C'est bien sûr la construction elle-même qui a été la plus intéressante période de cette aventure.

C'était même l'une des critiques les plus virulentes qui aient été faites à la tour Eiffel, avant sa construction : L'impossibilité d'organiser un chantier de cette envergure sans déplorer une très grande quantité de morts, D'après eux le vertige devait être tel que personne ne pourrait y résister : la mise en place des pièces sous les efforts du vent régnant à ces hauteurs devait présenter des difficultés insurmontables, etc. Et pourtant rien de tout cela ne s'est produit et c'est en temps et en heure, après avoir suivi le planning parfaitement déterminé à l'avance que la tour a été livrée. On n'a pas eu à déplorer un seul mort, ni aucun accident quelconque provenant des engins ou des échafaudages, d'une chute d'outils, de pièces ou d'ouvriers. Une seule chute d'ouvrier s'est produite; c'est celle d'un jeune garçon, qui, après la cloche sonnée pour la fermeture du chantier, courait imprudemment sur une des pièces de fer sur lesquelles le passage était formellement interdit, et qui est tombé de la hauteur des poutres du premier étage. Cette information provient de Gustave Eiffel lui-même et il précise que cette chute ne peut être mise à la charge du travail, puisqu'il venait de se terminer.

Les chutes d'outils étaient d'autant plus dangereuses que les ouvriers travaillaient les uns au-dessous des autres. Aussi, pour se préserver des graves conséquences qu'elles pouvaient avoir, on avait constitué toutes les plates-formes de travail par des madriers jointifs, et on les avait munies de rebords saillants.

Les chutes de pièces lourdes auraient eu, si elles s'étaient produites, des effets désastreux; aussi avait-on tout fait pour les éviter au maximum. Ca passait par une étude attentive des engins, et une surveillance constante des hommes. Quant aux ouvriers eux-mêmes, on les installait autant que possible sur des plates-formes pleines, munies de garde-corps, mais ce n'était pas toujours le cas, hélas.

Ce résultat, un tel montage effectué sans aucun accident grave, a été dû seentiellement au soin avec lequel était organisé le chantier, et principalement à celui apporté au choix des hommes constituant les équipes qui se partageaient le travail. Ces équipes, complètement indépendantes et autonomes, avaient chacune leur chef spécial responsable de chacune d'elles, et n'étaient reliées que par la direction du chef de chantier. Une grande émulation régnait entre elles. Le choix des hommes était tel, que leur maintien dans les équipes n'avait lieu qu'après un stage permettant de s'assurer qu'ils avaient les aptitudes exigées par le travail, qu'ils possédaient un caractère et une manière de faire semblables à ceux de leurs camarades, et que, en ce qui concernait les monteurs principalement, ils étaient agiles et prudents.

La composition des montants, à peu près semblable de bas en haut, avait permis de spécialiser les hommes dans chaque équipe, en les chargeant toujours des mêmes opérations. L'amarrage des pièces, notamment, était fait par un amarreur, toujours le même, sous la surveillance du chef de pile.

Chacun de ces chefs de pile ne devait jamais, sous aucun prétexte, quitter l'échafaudage de montage, et devait s'assurer par lui-même, avant que les hommes s'y installent, que les échafaudages volants ou autres étaient solidement établis. Il est presque superflu d'ajouter qu'il y avait interdiction absolue d'apporter de l'alcool sur le chantier, et qu'on procédait au renvoi immédiat de tout homme saoul ou qui se querellait avec ses camarades pendant le travail. Il faut dire que la consommation d'alcool, à la fin du XIXe siècle, était plus fréquente qu'aujourd'hui et prendre ce qu'on considèrerait comme une grande quantité de vin à midi était fréquent. Sur le chantier, c'était tout simplement - quasiment - interdit, comme le montre l'exception expliqué dans le paragraphe ci-dessous, "La cantine".

Le montage dura vingt et un mois, pendant lesquels le travail ne s'est jamais arrêté malgré deux hivers dont la rigueur se faisait durement sentir à la grande hauteur à laquelle était situé le chantier. Tous les ouvriers, fiers de l'œuvre à laquelle ils collaboraient, admirablement dirigés par leur chef de service, M. Compagnon, et par le chef de chantier, M. Milon, qui tous les deux donnaient l'exemple et se montraient toujours aux endroits les plus dangereux, tous sans exception ont fait preuve d'une énergie et d'un courage au-dessus de tout éloge.

Bon, cette dernière phrase, elle émane de Gustave Eiffel, forcément non seulement très fier de son oeuvre, mais qui souhaiter, et c'est bien naturel, monter que la construction s'est passé sans heurts. La vérité est sans doute un peu plus nuancée, mais il est difficile de la connaître précisément.

Planning de construction

On peut estimer que la construction de la tour Eiffel s'est faite dans de bonnes conditions de délais, avec un planning qui a été tenu et qui n'a donc pas connu d'impondérables. Les travaux ont commencé par les fondations de la pile 2, le 28 janvier 1887. Le creusement et la construction des socles a duré jusqu'au 1 er juillet, puis le montage a commencé. Il a duré du 1 er juillet 1887 au 15 avril 1889, soit vingt et un mois et demi, et même de nos jours on aurait du mal à faire aussi rapidement. bon, de nos jours, les conditions de sécurité seraient bien supérieure, et les contraintes plus difficiles à respecter, mais quand même...

Les principales étapes de la construction ont été les 7 décembre 1887, avec la jonction des 4 piliers au niveau du 1er étage, probablement la manoeuvre la plus délicate à réaliser de tout le chantier, septembre 1888, lorsque la tour dépasse le plus haut bâtiment de Paris, et le 31 mars 1889 avec le plantage du drapeau tricolore au sommet de la tour, marquant la fin de sa construction.

Sur la page ci-dessous le planning est détaillé, il est relativement intéressant.

Voir le Planning de construction .

Le personnel du chantier

La construction de la tour n'a pas posé de problème particulier, le chantier, a été fini avant la date limite. Il faut juste noter la grève des ouvriers, à l'approche de l'hiver 1888, qui revendiquaient de meilleurs horaires de travail et une prime de risque compte tenu de la hauteur à laquelle ils travaillaient. Gustave Eiffel céda sur la prime qu'il augmenta, bien qu'il notait que les ouvriers étaient mieux payés sur ce chantier que sur un autre, mais refusa d'indexer la prime sur la hauteur de travail, vu que le risque était, selon lui, le même quelle que soit la hauteur de travail.

Le chantier employa 250 personnes au maximum, ce qui était déjà pas mal, et malgré les risques aucun mort n'a été à déploré. Le personnel était réparti en équipe avec une hiérarchie assez importante, comme on en faisait à l'époque. Chez de chantier, chef d'équipe, responsable d'équipe, ouvriers, manoeuvres, tacherons, tous avaient un rôle précis et souvent ils ne faisaient qu'un seul métier, une seule activité. Par exemple les équipes de riveteurs étaient composées de quatre personnes : Un riveur, un frappeur, un teneur de tas et un mousse chauffeur. Cette organisation était répétée à l'infini en fonction des besoin, et parfois - rarement - ils recevaient un autre rôle.

Parmi les rôles les plus connus, citons les monteurs, en charge de l'assemblage des pièces métalliques, les riveurs, qui mettaient les rivets en place, les bardeurs, qui recouvraient les pièces, les charpentiers, en charge de l'élévation des échafaudages, les forgerons, les chefs de chantier, etc. Ci-dessous vous avez plus de détails sur l'organisation des équipes, le nombre de personnes par poste et leurs évolutions dans le temps.

Plus de détails sur : Le personnel du chantier .

Les fondations

Les fondations

Fondations d'une des piles de la tour Eiffel

Les fondations ont marquées le début des travaux, ça s'est passé le 28 janvier 1887. Elles furent faites à la pelle à bras d'homme. Les déblais étaient évacués soit par des locomotives à vapeur, soit par des wagonnets tirés par des chevaux. Les 4 fondations furent lancées quasiment en même temps et elles progressèrent approximativement en même temps également. La plus profonde descends à 15m, pas plus. D'après les calculs d'Eiffel la pression sur le sol de sa tour ne devait pas excéder celle d'un immeuble, les riverains n'avaient donc rien à craindre d'éventuels mouvements de terrain. Les calculs de pression au sol ont été faits bien sûr, ils sont disponibles sur la page expliquant les socles .

Mais chaque pilier était différent des autres. Ainsi les 1 et 4, ceux du côté Seine, durent faire l'objet de puits de sondage car ils étaient proches de la Seine. Une fois décidée les travaux subirent des infiltrations d'eau. Pour pallier à ce problème Eiffel eut recours à une technique déjà employée à plusieurs reprises sur d'autres de ses chantiers, celle des fondations à air comprimée qui utilise des caissons de tôle enfouis à 5m sous le niveau de l'eau. Les deux autres piliers, côtés Champs-de-Mars, n'eurent pas de problèmes particuliers. Les fondations étaient de lourds blocs de béton (on les appelle des massifs ) destinés à recevoir la charge des 4 socles de maçonnerie qui eux-mêmes reçoivent la masse de la structure métallique. Ces blocs de béton enfouis servaient de point de départ aux arbalétrier .

Le détail des fondations, donné dans le lien ci-dessous, est très complet. Il explique par exemple pourquoi les fondations ne sont pas identiques, la durée des travaux, la façon dont ont été retiré les tonnes de gravats et ce qu'il en est advenues, et aussi la liste des cubage extraits.

Plus de détails sur : Les fondations de la tour Eiffel .

Les 4 socles de la tour

Les socles des 4 piliers sont en fait de lourds massifs pris dans les fondations et entourées de murs en pierre de taille et en béton. Des soubassements ont été créé par la suite, ils sont faits sur la base d'une armature métallique, entretoisée, qui est posé sur les murs en béton des fondations et pris dans les blocs de pierre. Ces soubassements sont tardifs, c'est à dire qu'il ont été construit bien après le montage de la structure métallique. Ce n'était pas nécessaire de les faire d'entrée, ils ne servaient pas d'appui aux piliers. Ces travaux durèrent donc du 23 septembre 1888 au 4 janvier 1889, date à laquelle ont été terminé pour l'ensemble des quatre piles les soubassements.

Ce sont ces soubassements qui contiennent divers locaux logés dans les socles, comme le local du gardien, les locaux techniques des ascenseurs, etc.

Plus de détails sur : Les socles de la tour Eiffel .

Construction des piliers

Les piliers furent montés sur les socles. Tout le problème était l'inclinaison des arbalétriers , qui forment le point de départ des piliers. En effet, les piliers étaient sensés se rencontrer au niveau du premier étage à la même altitude, mais un écart d'inclinaison infime au départ provoque un écart inacceptable à l'arrivée. Il fallait donc une solution pour incliner dans une certaine mesure chaque pilier. Deux solutions furent utilisées en même temps. Premièrement des vérins hydrauliques furent installés aux pieds des socles sous chaque arbalétriers, ils permettaient de jouer sur les positions des piliers. La deuxième solution était plus simple mais encore plus efficace. Sur les échafaudages de bois qui étaient utilisés par les ouvriers des caissons de sable furent posés. Les poutrelles ont été posées sur les caissons et ils suffisaient alors de faire sortir le sable du caisson pour faire baisser la poutrelle. Cette astuce permettait de faire pencher plus ou moins des piliers pour être sûr qu'ils soient parfaitement alignés au niveau du premier étage.

Echafaudage d'élévation des piles

Echafaudage d'élévation des piles

Echafaudage d'élévation des piles

Ceci nécessitait bien sûr la construction d'échafaudages solides, en bois, à raison d'un par pilier. A mesure que la construction avançait d'autres échafaudages étaient mis par dessus les premiers, et ainsi de suite jusqu'à parvenir au premier étage. Il faut noter qu'une reconstitution des vérins hydrauliques a été faites en 1995, elle est toujours visible au premier étage de la tour, dans le pavillon Ferrié.

Le montage des pièces n'a pas non plus été spécialement simple. Au début les pièces a assembler étaient posées sur le sol et monté à bras d'homme à la bonne hauteur. Mais très rapidement il fallut utiliser une grue , qui elle-même n'a pas été suffisante. On a alors utilisé des grues mobiles, fixées sur les futurs rails des ascenseurs. L'intérêt était grand : Ces grues montaient elles-mêmes les rails sur lequels elles allaient monter, et permettait l'acheminement des poutres d'entretoisement et des arbalétriers à la bonne hauteur.

En même temps que la grue, les monteurs utilisaient des échafaudages en bois, un par pilier. C'était nécessaire car Gustave Eiffel avait calculé qu'à partir de 28 m de hauteur le centre de gravité des piliers seraient à l'extérieur du carré formé par le socle et donc commencerait à faire forcer les rivets. Et vu le poids de chaque pilier, il fallait utiliser une méthode d'appui : C'est là qu'entre en jeu les boîtes à sable.

La page suivante explique en détail les méthodes utilisées pour construire les piliers (Boîtes à sable, échafaudages, grues, etc).

Plus de détails sur : La construction des piliers .

Construction des étages

Construction du 1er étage

Construction du 1er étage

Construction du 1er étage

Construction du 1er étage, photo prise le 26 mars 1888

Les étages furent montées de la même façon que pour le premier étage, la hauteur en plus. Les échafaudages ont été remplacé par un seul échafaudage central, et la grue fut utilisée en montant de plus en plus haut les pièces. Le point de départ était le plancher du premier étage car les cables devenaient trop longs pour être utilisés. Pour monter les pièces au premier étage, on utilisait un monte-charge.

A partir du 2 e étage la construction devait changer de méthode car les ascenseurs à rail s'arrêtaient là. C'étaient deux ascenseurs suspendus qui devaient monter les visiteurs au sommet de la tour, mais il n'était pas possible d'utiliser la cage d'ascenseur pour la grue. D'ailleurs la tour était devenu un simple pilone central avec une architecture d'entretoises qui se répétait de panneaux en panneaux, il fallait donc que la grue emprunte un chemin extérieur, ce qui fut fait par l'adjonction d'un cadre appuyé sur ce pilone.

Les autres difficultés furent l'installation des planchers. Le plancher du 1er étage est très imposant, les poutres sont donc extrêmes lourdes. Leurs mises en place a relevé de la plus grande des précisions. Le plancher du 2e étage a été plus simple, il était plus petit.

Plus de détails sur : La construction des étages .

Construction des escaliers et des ascenseurs

Les escaliers du sol au premier étage ne furent montés que vers le mois de novembre; jusque-là, la circulation se faisait par un escalier en bois établi le long des poutres d'ascenseurs. A partir du premier étage, les escaliers en hélice étaient mis en place au fur et à mesure de l'avancement du montage.

Le montage des ascenseurs Combaluzier commença par la pose des gaines contenant le circuit des pistons articulés, qui fut faite par des treuils amarrés sur les piliers de la Tour. La seule difficulté qu'il présenta fut la mise en place des cylindres avec leurs plongeurs, dont le poids était de 12 tonnes. Ils furent descendus dans la fosse avec les palans à corde de 8 tonnes qui avaient servi au hissage des grues dans la partie supérieure. Pour le montage des cabines, qui ne pouvaient pas passer dans les intervalles des treillis des montants, on dut dériver une entretoise médiane : chaque cabine fut roulée sur un plan incliné et rattachée au circuit, en passant par-dessus le soubassement (19 janvier au 2 juin 1889. Mise en service les 26 mai et 2 juin).

Le montage des ascenseurs Otis commença le 5 janvier 1889, par la mise en place de la grande poutre de support des cylindres et du chariot de mouflage. On fit ensuite le montage des poutres du contrepoids et celui du mécanisme : celui-ci fut installé en maintenant au sol la cabine avec son appareil de sécurité, et en haut de leur course le contrepoids et le chariot du palan. Quand on eut opéré la liaison du cylindre au palan par l'intermédiaire des tiges de pistons, on effectua la pose des câbles. Après une certaine période d'essais, la mise en marche, pour le public, eut lieu le 4 juin par le pilier Nord, et le 19 juin par le pilier Sud.

Le montage de l'ascenseur Édoux commença le 20 février et fut terminé le 2 juin. Toutes les parties de cet appareil ont été amenées à pied d'oeuvre au deuxième étage, et à l'étage intermédiaire par nos monte-charges, où elles étaient reprises par les monteurs de la maison Édoux, qui les mettaient en place à l'aide de palans.

Les tronçons de cylindres en tôle, maintenus à leur tête par un collier portant sur la plate-forme, étaient au fur et à mesure de leur rivure, descendus dans leurs positions respectives. Quant aux plongeurs, dont le poids total aurait nécessité un engin de levage assez important, ils ont été immergés.

La mise en service de cet ascenseur a eu lieu le 13 juin.

Montage des restaurants

Les restaurants édifiés sur la première plate-forme ont été montés à partir du mois de janvier 1889. On commença par ceux des faces Paris et Grenelle ; on continua par celui du Trocadéro ; puis, le 15 avril, après la démolition du monte-charges, on put se mettre au restaurant du côté de l'École Militaire, dont il occupait l'emplacement. Après cette démolition nécessaire, il restait encore à monter une quantité considérable de matériaux pour l'aménagement des étages, et à en évacuer une non moindre provenant des planchers, échafaudages, matières et matériels de toute nature. Aussi, on dut installer au premier étage toute une série de chèvres, constituer des équipes de nuit, et travailler avec une ardeur surexcitée par la proximité du délai final.

Si vous êtes étonné par la quantité de restaurants qu'il y avait au premier étage de la tour Eiffel, à la fin du XIXe siècle, c'est parce qu'à cette époque cet étage était fait d'une galerie quadrangulaire dont toutes les faces étaient les façades des bars et restaurants, ce qui en occupait une grande surface. Il y avait un restaurant français, un russe, un bar anglo-américain, une salle de théâtre, etc.

Pose des rivets

Il peut être futile de penser que la pose des rivets est d'une grande importance lorsqu'on parle de la tour Eiffel. Et pourtant, avec 1 050 810 rivets exactement, ça vaut le coup de s'y intéresser. Le détail montre la quantité installée par période, mais intéressons nous un instant sur la façon dont on posait un rivet à l'époque. Il fallait 4 personnes, une équipe ayant l'habitude de travailler ensemble. Le chauffeur dispose d'un four dans lequel il plonge un rivet qui chauffe rapidement "à rouge". Le riveur l'installe dans le trou consolidant deux pièces. Le 3e ouvriers maintient la tête du rivet pendant que le frappeur, le dernier à intervenir, frappe d'un coup sec la pointe du rivet qui, étant chauffé, s'écrase contre l'autre face des pièces à assembler. Les rivets ainsi fixés le sont pour l'éternité. A noter que c'est ainsi qu'on a construit pendant longtemps. Des reportages du début du XXe siècle montrent des ouvriers faire de même sur les tours de l'Empire state building, quatre décennies plus tard.

Le détail ci-dessous montre des informations supplémentaires sur les riveurs de la tour Eiffel.

Plus de détails sur : La pose des rivets .

Grues de montage

Schéma de la grue

Schéma de la grue

Schéma de la grue

Les grues de montage étaient des outils parmis les plus utiles. Utilisant les chemins des futurs ascenseurs, elles servaient à monter facilement les poutres, poutrelles et entretoises à la hauteur voulue, sur les plate-forme des échafausages de travail. Initialement il n'y en avait qu'une, elle était en service sur la pile N°3. Puis trois autres furent installées, c'était devenu nécessaire.

Si le document ci-dessous (cliquez sur le lien) détaille vraiment bien l'installation et le fonctionnement de ces grues, il est intéressant de s'attarder sur la façon de les monter d'un niveau. C'était relativement complexe, il fallait verrouiller la grue, monter des éléments de structure, faire monter l'ensemble, verrouiller à nouveau, et celà pour gagner 50cm. Or à chaque montée, on parlait en mètres. Il fallait donc parfois plusieurs jours avant de pouvoir se resservir d'une grue en cours d'élévation. D'ailleurs le poids de chaque grue à vide atteignait 15 tonnes; aussi la liaison du châssis aux poutres d'ascenseurs ne nécessitait pas moins de 170 boulons de 20 mm en acier. D'où la complexité de la manoeuvre !

Plus de détails sur : Les grues de montage .

Echafaudage de montage et de rivure

Le plancher des monteurs était composé de longrines en sapin de 25 x 25, réunies par un platelage en bastaings ; il s'appuyait sur les entretoises et la diagonale existant à chaque étage.

Comme le joint des tronçons se trouvait généralement au milieu du panneau, il fallait, pour l'atteindre, un petit échafaudage spécial. Celui-ci avait des dimensions très réduites, 2,00 m de côté, environ; il était formé par quatre madriers et des planches légères, et porté par des boulons passés dans des trous de rivets du tronçon déjà en place, qu'on avait fait sauter avant le montage. Ces boulons étaient mis en place de l'intérieur du tronçon, auquel on accédait par les trous d'homme, et dans lequel on se hissait sur les goussets intérieurs. L'assemblage des tronçons sur ces petits échafaudages volants sans garde-corps était l'une des opérations qui demandaient le plus d'attention aux monteurs.

Au-dessus du deuxième étage, ce dispositif a été modifié, et on plaçait sur chaque face des petites sapines qui allaient d'un tronçon à l'autre et qui étaient attachées par des chaînes de levage.

La plate-forme des riveurs était constituée par un carré encadrant extérieurement les arbalétriers. Les côtés de ce carré étaient formés par deux cours de sapines de 20x20 distants de 1,10 m sur les faces extérieures du montant et 1,60 m sur les faces intérieures, en raison de l'inclinaison ; ces deux cours de sapines étaient reliés par des traverses à l'écartement de 1 m et recouverts par des planches de 0,23 m de largeur et 25 mm d'épaisseur. Sur ces pièces de pourtour s'appuyaient, dans l'intérieur du montant, d'autres sapines, avec traverses et bastaings. Cette plate-forme constituait, pour le travail des riveurs, un vaste plancher jointif, entouré de solides garde-corps. Comme elle avait besoin d'être hissée à des hauteurs variables pour la rivure soit des jonctions du panneau, soît des joints intermédiaires des tronçons, elle était suspendue à l'entretoise supérieure par des cordages, que l'on avait faits en fil de fer pour éviter les risques d'incendie. Le relevage s'en faisait en grand par les grues.

Voir aussi :

Histoire de la tour Eiffel

Coût de la tour Eiffel

Arbaletrier (terme d'architecture)

Un arbalétrier, en architecture, est la pièce structurante d'un édifice. Dans le cas de la tour Eiffel, il s'agit des longues poutres partant des maçonneries, au niveau du sol, et se joignant au sommet. Il y a 4 arbalétriers par pilier, 3 d'entre eux se joignant deux à deux au niveau du 2e étage, le 4e joignant les autres au sommet.

Caisson (terme d'architecture)

Un caisson est un élément métallique ressemblant à un dé n'ayant que les arrêtes, c'est à dire un cube formé à partir de poutrelles. Les faces d'un caisson sont la plupart du temps renforcées par des entretoises, d'autres poutrelles plus petites qui relient les angles d'une face. Un caisson a pour caractéristique de pouvoir travailler aussi bien à la compression qu'à l'extension avec une exceptionnelle résistance. Si les parois du caisson sont évidées, on dit qu'il est en treillis, c'est ce genre de caissons en treillis qui a été utilisé pour la tour Eiffel. Les caissons en treillis n'opposent au vent que le minimum de surface.

Si vous observez la tour Eiffel, vous constaterez qu'elle est formée de 29 rangées de caissons superposés.

Contreventement (terme d'architecture)

Un contreventement est un système statique destiné à assurer la stabilité globale d'un ouvrage vis-à-vis des effets horizontaux issus des éventuelles actions sur celui-ci. La plupart du temps, il s'agit de contrer les effets du vent, surtout en ce qui concerne la tour Eiffel. Il sert également à stabiliser localement certaines parties de l'ouvrage.

Gousset (terme d'architecture)

Le gousset est une pièce de charpente, jambage ou plaque en bois ou en fer, posé obliquement selon un angle d’environ 45° reliant par assemblage un poteau vertical et une poutre horizontale tout en maintenant l’écartement et en donnant de la rigidité à cet ensemble.

Exemple de gousset

Massif (terme d'architecture)

Un massif est un ouvrage compact de stabilité faisant partie de la structure d'un bâtiment ou d'un pont (ouvrage d'art). Il est fabriqué en béton plein ou est constitué avec des blocs de pierre taillée et des moellons. La tour Eiffel possède quatre massifs, c'est le coeur des 4 piliers.

Pile (terme d'architecture)

La pile, généralement d'un pont, est un appui intermédiaire supportant un tablier (une route, une voie de chemin de fer, etc). Il s’agit d’un appui permanent, autrefois systématiquement en maçonnerie, puis passés à la révolution industrielle en métal (fonte, fer), avant d'être en béton, comme c'est la plupart du temps fait de nos jours.

  • Emplacement
  • La tour en chiffres
  • Histoire de l'art
  • Oeuvres artistiques
  • Littérature
  • Rez-de-chaussée
  • Etage intermédiaire
  • Les 72 savants
  • Copies et répliques
  • Watkin's tower
  • Ascenseurs Fives-Lille
  • La tour en 1900
  • Chronologie
  • Contexte technologique
  • Les autres projets
  • Réticences des artistes
  • Medaille commémorative
  • Rénovations
  • Procés droit de reproduction
  • Arnaques diverses
  • Imprimerie du figaro
  • La tour et l'expo
  • Les entreprises Eiffel
  • Société d'exploitation
  • Biographies
  • Maurice Koechlin
  • Emile Nouguier
  • Stephen Sauvestre
  • Jean Compagnon
  • Adolphe Salles
  • Jean Gobert
  • Edouard Lockroy
  • Franz Reichelt
  • Contrato de concesion
  • Tableros técnicos
  • Cálculos de fuerza
  • Cálculo por peso
  • Cálculo por viento
  • Cálculo del peso de los visitantes
  • Trabajo de taller
  • Fundaciones
  • Rentabilidad
  • Genio civil
  • A voir sur la tour
  • Récit d'une visite
  • Images d'une visite
  • Visiteurs célèbres
  • Observations météo 1889
  • Observations météo 1890
  • Résistance de l'air
  • Pression de l'air
  • Manomètre hautes pressions
  • Spectre solaire
  • Absorptions des radiations
  • Navigation aérienne
  • Radiodiffusion
  • Téléphotographie
  • Télégraphie optique
  • Phénomènes naturels
  • Effets de la foudre
  • Oscillations du sommet
  • Effets de la montée

Statue de la Liberté

Copyright 2013 - 2024 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Ce site Internet est un site privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Sauf mention contraire, les photos sont la propriété du webmaster. Toute utilisation des textes, photos ou autres éléments de ce site internet sont interdits sans accord du webmaster. Pour le contacter, utilisez le lien sur la page crédits . Sources documentaires : cliquez ici . Pour consulter la politique de confidentialité du site veuillez cliquer ici : Politique de confidentialité .

Sites Internet du même auteur : Les Pyrénées-Orientales , Marguerite Duras , Merveilles du monde , Empereurs romains .

tour eiffel projet construction

Histoire par l'image - La construction de la tour Eiffel

Description.

Saviez-vous qu’il fallut 2 ans, 2 mois et 5 jours et près de 2 500 000 rivets pour construire la Tour Eiffel ?

Projet décrié lors de son édification pour l’Exposition Universelle de 1889, elle est rapidement devenue le symbole de Paris.

La collection : elle s’adresse à tous, familles, enseignants, élèves … mais aussi à tous les curieux, amateurs d'art et d'histoire. Son but est de décrypter les images à travers l’histoire. Pour en savoir plus, cliquez sur le logo    

tour eiffel projet construction

Fiche technique et artistique

  • Producteur : RMN - Le Grand Palais
  • Année : 2023
  • Nationalité : France

Versions disponibles

Transcription, épisodes de la série.

Thumbnail for Histoire par l'image - La Saint-Barthélémy

Histoire par l'image - La Saint-Barthélémy

Thumbnail for Histoire par l'image - Portrait officiel de Louis XIV

Histoire par l'image - Portrait officiel de Louis XIV

Thumbnail for Histoire par l'image - L'affaire Calas

Histoire par l'image - L'affaire Calas

Thumbnail for Histoire par l'image - Les salons au XVIIIe siècle

Histoire par l'image - Les salons au XVIIIe siècle

Thumbnail for Histoire par l'image - Le Serment du Jeu de Paume

Histoire par l'image - Le Serment du Jeu de Paume

Thumbnail for Histoire par l'image - La prise de la Bastille

Histoire par l'image - La prise de la Bastille

Thumbnail for Histoire par l'image - Le Sacre de l'Empereur Napoléon 1er

Histoire par l'image - Le Sacre de l'Empereur Napoléon 1er

Thumbnail for Histoire par l'image - La Liberté guidant le peuple

Histoire par l'image - La Liberté guidant le peuple

Thumbnail for Histoire par l'image - La Seconde République abolit l’esclavage

Histoire par l'image - La Seconde République abolit l’esclavage

Thumbnail for Histoire par l'image - Un enterrement à Ornans

Histoire par l'image - Un enterrement à Ornans

Thumbnail for Histoire par l'image - Olympia

Histoire par l'image - Olympia

Thumbnail for Histoire par l'image - Le chemin de fer

Histoire par l'image - Le chemin de fer

Thumbnail for Histoire par l'image - Les conditions de vie des civils pendant la guerre de 14-18

Histoire par l'image - Les conditions de vie des civils pendant la guerre de 14-18

Thumbnail for Histoire par l'image - La Révolution Nationale ou le redressement de "La Maison France"

Histoire par l'image - La Révolution Nationale ou le redressement de "La Maison France"

Thumbnail for Histoire par l'image - L’affiche rouge

Histoire par l'image - L’affiche rouge

Thumbnail for Histoire par l'image - Olympe de Gouges

Histoire par l'image - Olympe de Gouges

Accompagnements pédagogiques, 3 dossiers thématiques.

Thumbnail for Paris, "Ville Lumière" ou crépusculaire ?

Dossier thématique

Paris, "Ville Lumière" ou crépusculaire ?

Thumbnail for L'architecture au fil des siècles

L'architecture au fil des siècles

Thumbnail for La ville française et son histoire : enjeux et défis politiques, sociaux, culturels, artistiques

La ville française et son histoire : enjeux et défis politiques, sociaux, culturels, artistiques

Pour aller plus loin.

Thumbnail for Karambolage - La tour Eiffel et les expressions "au poil"

Karambolage - La tour Eiffel et les expressions "au poil"

Thumbnail for 'Orsay

'Orsay

Thumbnail for Architectures - Le Centre Georges Pompidou

Architectures - Le Centre Georges Pompidou

Thumbnail for Histoire par l'image - Les ports au XVIIIe siècle

Histoire par l'image - Les ports au XVIIIe siècle

Thumbnail for Histoire par l'image - Tous les épisodes

Histoire par l'image - Tous les épisodes

Thumbnail for Architectures - Tous les épisodes

Architectures - Tous les épisodes

vidéo  -  Histoires d'histoire

La construction de la tour Eiffel

  • Haut de page

Informations et crédits

Contexte historique, analyse des images, interprétation, bibliographie, légende de l'image représentative, personnalités, sur le même thème.

Cette ressource est réservée aux utilisateurs connectés.

Les enseignants et les élèves de l’éducation nationale disposent d’un accès gratuit à la version complète du site en créant un compte Lumni Enseignement (réservé aux enseignants) ou depuis le Médiacentre de leur ENT.

Se connecter

Arte

Proposé par Arte - L’Histoire par l'image

Date d'évènement :  1889

Disponible jusqu'au 31 août 2024

Saviez-vous qu’il fallut deux ans, deux mois et cinq jours et près de 2 500 000 rivets pour construire la tour Eiffel ? Projet décrié lors de son édification pour l’Exposition universelle de 1889, elle est rapidement devenue le symbole de Paris et l'un des monuments les plus célèbres au monde.

Niveaux et disciplines

Par Fleur Siouffi

Dans une France aux prises avec des difficultés politiques et économiques, et encore marquée par le souvenir de sa défaite face à l’Allemagne en 1870, s’impose l’idée d’une Exposition universelle capable de redresser le pays et de restaurer son prestige au regard du monde entier. Prévue à Paris en 1889, année du centenaire de la Révolution française, l’Exposition est tout entière dévolue au fer, et son «   clou   » est la tour haute de trois cents mètres dessinée par Maurice Koechlin et construite par Gustave Eiffel.

Dans le quartier du Champ-de-Mars en pleine mutation à la fin des années 1880, le chantier de la tour Eiffel, qui commence en janvier 1887, est un spectacle nouveau et surprenant, régulièrement suivi par une foule de badauds et d’artistes. Parmi eux, un photographe resté anonyme s’attache chaque mois à fixer avec son appareil la progression du pylône de fer dans le ciel parisien depuis l’une des tours du palais du Trocadéro.

Les photographies prises le 8   octobre et le 10   novembre 1887 révèlent le début du montage simultané des quatre piliers, entrepris en juillet 1887 après cinq mois de travaux de fondation. Déjà apparaissent le système de treillis (entrecroisement des poutres métalliques) et les dispositifs de contreventement (assemblage en oblique) qui caractérisent sa silhouette élancée et originale.

Après dix mois de travaux, l’étape la plus périlleuse de la construction de la Tour est franchie, comme en témoigne la photographie du 10   avril 1888   : la jonction au premier étage des piliers inclinés a été réalisée dix jours plus tôt par une poutre horizontale, dite «   poutre de ceinture   », ajustée au millimètre près grâce à un système de vérins et de presses hydrauliques. Cette première plate-forme servant désormais de point d’appui aux parties supérieures, la photographie du 10   mai 1888 montre que les échafaudages en bois qui ont été utilisés jusque-là pour hisser les différents éléments disparaissent progressivement.

L’élévation de la Tour se poursuivant ainsi selon cette technique de montage entièrement fait en porte-à-faux, le deuxième étage est atteint six mois plus tard, comme l’indique la photographie du 14   octobre 1888. Dans cette rencontre inéluctable des piliers, la photographie prise le 14   novembre 1888 saisit le point de l’édifice où les quatre arbalétriers se rejoignent pour former un seul tronc qui va en s’amincissant jusqu’au sommet, en passant par le troisième étage, comme le montre la photographie prise le 2   avril 1889, deux jours après l’inauguration.

La photographie, qui se prête particulièrement bien à ce genre de reportage, traduit parfaitement le montage précis et rapide de la tour Eiffel, tel qu’il a été prévu par Gustave Eiffel dans ses ateliers de Levallois-Perret et tel qu’il a été perçu par tous les observateurs, à savoir comme un immense jeu de Meccano où l’intervention humaine semble inexistante.

Après avoir suscité peurs et scandales [1] tout au long de sa construction, la «   dame de fer   », véritable triomphe de la vitalité et de l’inventivité de l’architecture française, est le plus grand succès de l’Exposition universelle de 1889 et redonne ainsi à la France sa place dans le concert des grandes nations. Construite pour vingt ans seulement, mais sauvée par son rôle scientifique, la tour Eiffel est devenue le symbole même de Paris.

[1] En février 1887, un groupe d’artistes dont Guy de Maupassant, Alexandre Dumas fils, Leconte de Lisle, Charles Gounod, adresse une pétition très hostile à M. Alphand, directeur des travaux de l’Exposition universelle, publiée dans le journal Le Temps .

  • Roland BARTHES, La Tour Eiffel , Delphire, 1964.
  • Charles BRAIBANT, Histoire de la tour Eiffel , Plon, Paris, 1964.
  • Jean des CARS et Jean-Paul CARACALLA, La Tour Eiffel , Denoël, Paris, 1989.
  • Armand LANOUX, La Tour Eiffel , Ramsay, Paris, 1991.
  • Bertrand LEMOINE, La Tour de monsieur Eiffel , Gallimard, Paris, 1989.
  • Henri LOYRETT,E « La tour Eiffel », in Pierre NORA (dir.), Les Lieux de mémoire, tome II , Gallimard, Paris, 1986, rééd. coll. « Quarto », Paris, 1996.
  • 1889. La Tour Eiffel et l’Exposition universelle, catalogue de l’exposition du musée d’Orsay , RMN, Paris, 1989.

La Tour Eiffel en construction - 10 août 1887 / 2 avril 1889 - Théophile Féau - Musée d'Orsay © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Gustave Eiffel ,

Théophile Féau ,

Maurice Koechlin

Dans la même collection

La Ville renonce aux constructions au pied de la tour Eiffel: «Une sacrée première victoire» pour les frondeurs

Les diagnostics menés sur les racines des arbres du Champ-de-Mars ont provoqué l’inquiétude des associations. Face à la fronde des défenseurs de l’environnement, la Ville lâche du lest : il n’y aura pas de constructions au pied de la Tour. Les pelouses abîmées vont, quant à elles, être remises en état.

Les sondages racinaires sur le Champ-de-Mars avaient inquiété les associations de défense de la nature qui s’opposent aux projets de constructions prévus par la ville sur le site. LP

Les derniers arbitrages n’étaient pas attendus si rapidement. Encore interrogé cette semaine au sujet de One Site, le projet de réaménagement de la Ville de Paris pour l’espace le plus symbolique de la capitale, s’étendant du Champ-de-Mars au Trocadéro, Emmanuel Grégoire avait demandé un peu de patience. Mais voilà que le premier adjoint (PS) d’Anne Hidalgo dévoile dans le Journal du dimanche la mouture finale de ce dossier si controversé, revu et corrigé à l’aune des nombreuses critiques.

tour eiffel projet construction

La récente polémique liée à l’apparition de tranchées dans le sol du Champ-de-Mars (VIIe), à proximité des arbres de la tour Eiffel , a peut-être précipité les choses. Elle ne cessait d’enfler, et les opposants aux boutiques, espaces de billetterie, snacks et autres bureaux initialement prévus dans le projet aux pieds de la Dame de fer faisaient de plus en plus entendre leurs voix, et ce malgré les dernières promesses de la Ville qui y avait renoncé et leur cherchait un autre endroit.

« Le projet reste presque le même »

« Je vous annonce que nous annulons purement et simplement tout projet de construction aux pieds de la Tour », déclare Emmanuel Grégoire dans l’hebdomadaire. Aucun de ces locaux ne sera finalement érigé sous l’édifice où gravitent chaque année plus de 20 millions de touristes. Ils prendront place soit dans les bâtiments déjà existants, soit dans le centre Émile-Anthoine voisin.

Pour l’édile socialiste, il ne s’agit pas de céder à la pression mais de corriger « des points irritants ». « Le projet reste presque le même, confirme-t-on dans son entourage ce dimanche. La réelle différence, ce sont ces constructions supprimées. Côté Trocadéro, notre ambition demeure identique. Comme indiqué en février, on ne touchera pas à l’aménagement actuel du Champ-de-Mars. Nous allons simplement reprendre les trois pelouses, en mauvais état. Un travail qui devrait débuter dès la semaine prochaine. »

« La Ville a enfin reculé »

Le projet, dont le coût passe de 107 à 100 millions d’euros, censé végétaliser davantage les lieux, prévoit notamment l’aménagement d’une esplanade verdoyante place du Trocadéro, la plantation de haies et d’arbustes à hauteur du quai Branly ou encore la piétonnisation du pont d’Iéna. Ce dernier bénéficiera d’un aménagement provisoire jusqu’aux Jeux olympiques, avant une version définitive par la suite.

« C’est une sacrée première victoire, réagit Quentin Divernois (nom d’emprunt), figure du mouvement SaccageParis qui a mené la fronde contre le projet. Reprise totale des pelouses saccagées et pas de réduction de leur surface, la Ville a enfin reculé. »

Mais que les équipes d’Anne Hidalgo ne se réjouissent pas trop vite, One Site ne fait pas encore consensus. Loin de là. « On peut se féliciter autant qu’on veut du renoncement aux constructions mais les problèmes de sécurité et de surexploitation du site ne sont toujours pas traités », remarque Emmanuelle Dauvergne, proche collaboratrice de Rachida Dati, la maire du VIIe arrondissement et patronne du groupe LR au Conseil de Paris. Et d’ajouter : « Nous réclamons encore et toujours que les pelouses soient fermées la nuit. »

« La Ville lâche du lest en pensant que ça nous suffira, mais on a du mal à y croire »

D’ailleurs, pour Quentin Divernois, la lutte ne doit pas s’arrêter. Des détails resteraient perfectibles. Il liste : « La restauration de tous les vases Médicis et bancs en pierre ne semble toujours pas au programme. Ni la réparation du bassin. Il demeure la couleur du mobilier urbain, cuivre au lieu de vert comme dans tous les jardins parisiens patrimoniaux. Ainsi que le choix de l’aménagement en fer à cheval à Trocadéro. »

Conviés par visioconférence ce vendredi à une réunion avec la mairie, les Amis du Champ-de-Mars se veulent aussi vigilants. « Le dialogue plutôt sympathique d’avant l’été est rompu, regrette Jean d’Izarny-Gargas, le président. La réunion était très tendue. » En cause, encore, cette étude racinaire menée sur les arbres alors que la Ville avait promis de ne plus mettre en péril ces platanes. La confiance serait donc rompue. « La Ville lâche du lest en pensant que ça nous suffira, mais on a du mal à y croire. Les bureaux existants, ceux du personnel de la Sete (Société d’exploitation de la tour Eiffel), sont dans un mauvais état, il leur faut mieux. Mais cet espace, sous la Tour, c’est une appropriation du domaine public. »

Quid des services de l’État ? Avant l’été, Didier Lallement, le préfet de police depuis remplacé par Laurent Nuñez , avait annoncé qu’il s’opposerait à One Site. Le projet mettait en péril, selon lui, la circulation des services d’urgence. « C’était un cadeau empoisonné avant son départ, tacle-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Grégoire. En réalité, il avait donné toutes les autorisations… sauf celles pour l’installation des bases de chantier. »

Si Laurent Nuñez a déclaré qu’il devait encore étudier le dossier, la municipalité se veut confiante. D’autant plus qu’Anne Hidalgo et Élisabeth Borne, nouvelle Première ministre, ont échangé à ce sujet. « Les retours que nous avons eus de cet entretien étaient très positifs », souffle encore ce proche du premier adjoint. Rien ne semble donc désormais pouvoir s’opposer au projet. Mais les rebondissements sont si nombreux, que la prudence reste toujours de mise.

tour eiffel projet construction

BNP Paribas

La tour Eiffel, une prouesse industrielle du XIXe siècle en partie financée par des banques ancêtres de BNP Paribas

Panorama of the Trocadero gardens towards the Eiffel Tower, ca. 1919 - BNP Paribas Historical Archives

Panorama of the Trocadero gardens towards the Eiffel Tower, ca. 1919 - BNP Paribas Historical Archives

Lorsqu’il remporte le concours de l’Exposition universelle de 1889, Gustave Eiffel a déjà acquis une solide renommée grâce entre autres aux chantiers emblématiques de la Statue de la liberté et du Viaduc de Gabarit (France). L’audacieux projet de la Tour Eiffel qu’il imagine à partir de 1886 entouré de son équipe d’ingénieurs novateurs relève à la fois du défi technique et financier. Retour sur les acteurs et les moments clés d’un chantier inscrit dans l’histoire de Paris.

Eiffel : de l’apprenti centralien au chef d’entreprise dans la construction publique

Si Eiffel (1832- 1923) échoue à entrer à l’Ecole Polytechnique en 1852, il est néanmoins admis à l’Ecole centrale des arts et manufactures à Paris. Il y choisit l’option chimie dans la perspective de succéder à son oncle, Jean-Baptiste Mollerat (1772-1855), à la tête de son usine d’acide acétique à Pouilly-sur-Saône (France). Mais à la mort de ce dernier en 1855, des différends familiaux privent Gustave Eiffel de la direction de cette entreprise tant convoitée. Il se désintéresse alors de la chimie.

En 1856, Eiffel effectue un stage chez Charles Nepveu à Paris , centralien déjà reconnu pour ses traités sur l’organisation du travail et constructeur de machines à vapeur, outils, forges, chaudronnerie, tôlerie (industrie métallurgique). Grâce à ses compétences scientifiques et au réseau centralien, Gustave Eiffel devient très vite le bras droit de son maître d’apprentissage. Dès 1859, il dirige la construction du pont de Bordeaux et éprouve la technique du fonçage à l’air comprimé pour les piles du pont dans la Garonne sous le regard attentif de Charles Nepveu et de François Pauwels, propriétaire de la société Nepveu rachetée dès 1856. Tenu en très bonne estime, Eiffel est nommé ingénieur de la Cie Pauwels pour un salaire annuel de 9000 francs augmenté d’un bénéfice de 5% sur tous les marchés réalisés , le 1er septembre 1860.

Portrait de Gustave Eiffel dans « L’exposition de Paris » de 1889, numéro spécial, 15 juin 1889, p. 1. – Archives historiques BNP Paribas

Six ans plus tard, Eiffel reçoit une nouvelle marque de reconnaissance avec la commande passée par le comité d’organisation de l’exposition universelle : il est chargé de réaliser la partie métallique de la future galerie des Beaux-Arts et d’Archéologie (500 m de long sur 15 m de large) située sur le Champ-de-Mars. C’est aussi à ce moment qu’il rachète l’entreprise de son employeur, la Société Pauwels, engagée dans une liquidation en 1866. Dès lors, il participe aux chantiers internationaux les plus prestigieux : structure métallique de la Statue de la liberté en 1879, Viaduc de Garabit (Cantal- France) … Une série d’ouvrages remarquables qu’Eiffel mènera en s’entourant d’une équipe d’ingénieurs fidèles et novateurs, tels Maurice Koechlin (1856-1946) et Emile Nouguier (1840-1897) qui joueront un rôle essentiel dans la construction de la tour la plus haute du monde.

Eiffel et son équipe d’ingénieurs relèvent le défi du concours de l’exposition universelle

En prévision de l’Exposition universelle de 1889, le programme du concours sur les projets d’aménagement du Champs-de-Mars et de l’esplanade des Invalides est publié au Journal officiel le 2 mai 1886. L’article 9 précise que « les concurrents devront étudier la possibilité d’élever sur le Champs-de-Mars une tour en fer à base carrée, de 125 m de côté à la base et de 300 mètres de hauteur ».

Le projet porté par Eiffel est en concurrence avec la Tour soleil de Jules Bourdais, ingénieur et architecte, auteur avec Gabriel Davioud du Palais du Trocadéro pour l’exposition universelle de 1878. Avec l’enjeu, une violente campagne de presse oppose les ingénieurs et les architectes. Mais Eiffel et ses comparses ont placé la barre haut. Nouguier et Koechlin veulent dépasser les prouesses techniques de la statue de la liberté et du viaduc de Garabit. Ils utilisent les calculs de résistance au vent et le principe de la poutre caisson réalisé à Garabit.

A la première présentation, G. Eiffel est dubitatif mais, au cours de l’été 1884, il est finalement convaincu par le projet, auquel est associé à présent Stephen Sauvestre (1846-1919), major de Centrale et qui a déjà collaboré avec Eiffel lors de l’exposition universelle. Le 18 septembre 1884, Eiffel, Koechlin et Nouguier déposent un brevet d’invention sur une « disposition nouvelle permettant de construire des piles et pylônes métalliques d’une hauteur pouvant dépasser 300 m ».

Maurice Koechlin (1856-1946), ingénieur de l’école polytechnique de Zurich et directeur du bureau d’étude de la Société Eiffel réalise le premier dessin de la Tour en 1884.Le 12 décembre 1884, un nouveau contrat est passé entre les trois protagonistes selon lequel Eiffel devient seul propriétaire du brevet en échange de citer leurs noms sur tous les projets afférents à la tour et en leur permettant de percevoir 1% des droits sur le devis estimatif par le comité d’organisation de l’exposition universelle.

En coulisses, Eiffel a reçu le soutien d’Édouard Lockroy (1838-1913), ministre du commerce et de l’industrie et commissaire général de l’exposition universelle, Bourdais et son projet ne pouvant répondre à l’appel d’offres.

Malgré les délais très contraints, 107 projets sont déposés et soumis à la commission de 29 membres . Le 12 juin 1886, Eiffel est lauréat du concours avec quelques réserves : améliorer le mécanisme des ascenseurs et veiller aux phénomènes électriques susceptibles de se produire (foudre) . Eiffel se tourne vers trois fournisseurs nouveaux pour ces ascenseurs : Roux-Combaluzier, Otis et Edoux. Il doit aussi financer ce gigantesque chantier.

Mécanisme des ascenseurs Roux et Combaluzier dans « L’exposition de Paris » de 1889, 15 juin 1889, p. 128. – Archives historiques de BNP Paribas.

Financement de la Tour Eiffel : la Banque Franco-Egyptienne entre en scène

En 1888, le coût du chantier de la Tour Eiffel est estimé à 6,5 millions de francs en 1888, tandis que les pouvoirs publics ne peuvent couvrir la dépense qu’à hauteur de 1,5 millions de francs. Eiffel fait donc appel aux banques pour réunir les 5 millions de francs supplémentaires. Face aux réticences initiales de la Société générale à s’engager sur le projet, Gustave Eiffel finit par trouver un interlocuteur réceptif en la personne d’Ernest May, directeur de la Banque franco-égyptienne , un établissement ancêtre de BNP Paribas.

Statuts de la Banque Franco-Egyptienne, 1886 – Archives Historiques BNP Paribas

La Franco-Egyptienne s’engage sur le projet en signant un protocole d’accord le 26 juillet 1888 . Afin de répartir les risques de l’opération, Ernest May, se tourne alors vers d’autres établissements bancaires : le crédit industriel et commercial (CIC) et la Société générale. Les 3 établissements bancaires forment alors un syndicat et signent le contrat définitif avec Eiffel le 3 septembre 1888. La Banque Franco-Egyptienne est donc bien cheffe de file de l’opération. Gustave Eiffel engage ses droits d’exploitation de la Tour dans l’opération et reçoit en échange des actions de la Société de la tour Eiffel, proportionnellement à l’avancement des travaux. Ce sont ces trois mêmes banques qui participent le 28 février 1890 à la création de la Compagnie des établissements Eiffel , la société de construction de Gustave Eiffel.

La Tour Eiffel, monument emblématique de la Ville de Paris, témoigne du rôle majeur que joue les banques dans l’accompagnement financier des grands projets d’aménagement du paysage urbain.

Quels sont les liens de la Banque Franco-Egyptienne avec BNP Paribas ?

La Banque franco –égyptienne a été créée en 1870 par un des membres de la famille Bischoffsheim, Louis-Raphaël (1800- 1873) pour financer notamment la dette égyptienne. Avec la banqueroute de l’Egypte, elle se tourne vers d’autres financements. Le Crédit industriel et commercial (CIC) entre dans son capital. Albert Rostand, administrateur du CIC, en devient président. Le 17 mai 1889, la Banque franco-égyptienne, où Paribas est devenu un actionnaire influent, apporte son capital à la Banque internationale de Paris (BIP). La Banque internationale de Paris, contrôlée par Paribas , fusionne elle-même en 1901 avec la Banque d’Afrique du Sud pour former une banque d’affaires dirigée par l’ancien ministre des finances Rouvier, la Banque française pour le commerce et l’industrie (BFCI). Celle-ci est intégrée en 1922 dans la Banque nationale de crédit, ancêtre de la BNP. Notre groupe est successeur de la Banque franco-égyptienne par ses deux composantes françaises, Paribas et la BNP. L’histoire du CNEP est liée indirectement à l’histoire de la banque franco-égyptienne. En 1889, la banque franco-égyptienne entre au capital de la Banque internationale de Paris (BIP) qui sera elle-même ultérieurement intégrée au CNEP .

tour eiffel projet construction

Vous avez aimé cette histoire ?

Cette sélection d’articles pourrait aussi vous intéresser !

Archives historiques BNP Paribas

À Paris, le projet de constructions sous la Tour Eiffel finalement abandonné

Face à l’opposition politique et citoyenne au plan d’aménagement des abords du monument, l’équipe d’Anne Hidalgo recule finalement sur le projet « One ».

Face à la gronde citoyenne et politique, la mairie de Paris a finalement reculé et renoncé à son projet de construction au pied de la tour Eiffel (image d’illustration).

PARIS - Une nouvelle reculade face à la grogne politique et citoyenne. Dans son édition de ce dimanche 2 octobre, Le JDD nous apprend qu’après des années de discussions, la mairie de Paris a finalement décidé d’abandonner toute idée de construire au pied de la tour Eiffel des infrastructures destinées à faciliter l’accueil des millions de touristes qui se pressent chaque année pour visiter le monument emblème de la ville.

Ces derniers mois, une polémique avait notamment concerné la volonté de la municipalité d’arracher des arbres centenaires dans le cadre du projet d’aménagement baptisé « One ». Une volonté qui avait provoqué un tollé chez les défenseurs de l’environnement comme chez les élus d’opposition, notamment dans les arrondissements concernés, et face à laquelle Anne Hidalgo et ses adjoints avaient finalement reculé .

Moins de voitures, plus de nature

Ainsi, dans les colonnes du JDD , le premier adjoint Emmanuel Grégoire explique ce dimanche qu’il n’y aura finalement pas de construction au pied de la tour. Au lieu de cabanons qui existent actuellement, il était prévu plusieurs constructions dont certaines à moitié enterrées, «  mais elles nécessitaient de ­couper un arbre remarquable, ce qui, je le reconnais, est problématique  ».

Et d’ajouter : «  Je vous annonce que nous annulons purement et simplement tout projet de construction au pied de la Tour, tout en maintenant le projet paysager.  »

Il n’y aura pas de construction aux pieds de la Tour Eiffel. Dès cette semaine, les pelouses abîmées du Champ de… https://t.co/gskuV7BPlp — Emmanuel Grégoire (@egregoire) Voir le tweet

«  Nous ne cédons pas à la pression, nous souhaitons juste que notre projet ne soit pas parasité par des polémiques annexes  », assure néanmoins l’élu au Journal du Dimanche , expliquant que «  95 %  » du projet seront tout de même menés à bien. «  Disons que nous corrigeons les points irritants.  »

L’objectif est notamment de relier le Trocadéro et le Champs-de-Mars dans une volonté de limiter la place de la voiture et d’augmenter celle dévouée à la nature. Dans le détail, il est par exemple prévu de végétaliser le Trocadéro, de piétonniser une partie de l’esplanade et de rajouter des pelouses aux abords du secteur, notamment en vue des Jeux olympiques de 2024 et de la cérémonie d’ouverture .

La mairie reste déterminée à avancer

Un projet qui irrite entre autre Francis Szpiner, le maire LR du XVIe arrondissement, qui dénonce un plan «  funeste et dangereux  », notamment parce qu’il empêchera les secours d’intervenir en cas «  d’attentat ou de catastrophe  ». L’élu rappelle en outre que Didier Lallement, l’ancien préfet de police de Paris, s’y était opposé et qu’il «  voit mal  » son successeur Laurent Nuñez le déjuger.

Même défiance du côté de Rachida Dati , maire LR du VIIe arrondissement, qui demande dans un courrier à Emmanuel Grégoire une «  concertation renouvelée  » devant aboutir à un «  nouveau projet  ». L’ancienne garde des Sceaux réclame notamment des grilles devant permettre de «  fermer le Champs-de-Mars  » pour faire baisser la délinquance et assure qu’il est nécessaire de trouver comment faire cohabiter la voiture et les autres modes de déplacement.

Une lettre à laquelle, assure Le JDD , Emmanuel Grégoire va répondre en expliquant qu’il est «  ouvert à l’idée de concerter encore et toujours  », mais qu’Anne Hidalgo et son équipe ne reviendront pas sur la mise en œuvre de «  l’aménagement paysager  ».

À voir également sur le HuffPost :

Le HuffPost

Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles

En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de [email protected] . Pour toute information complémentaire ou réclamation: CNIL

Gravure de la tour Eiffel

Quand la tour Eiffel était un objet de discorde

Mercredi 16 août 2023

Modifié le : 19/09/23

Si la silhouette de la Dame de Fer dans Paris est devenue aujourd’hui une évidence, il a fallu à Gustave Eiffel une combativité sans faille pour imposer puis faire aboutir son projet de tour métallique de 300 mètres de haut, celle qui deviendra la tour Eiffel ! Alors que nous rendons hommage en 2023 à Gustave Eiffel, à l’occasion du centenaire de sa mort , nous vous racontons ici les combats qu’il a menés pour sa Tour, cible de bien des polémiques et controverses avant même sa construction. 

"Eiffel, toujours plus haut" : venez découvrir l’incroyable course à la hauteur dont Gustave Eiffel fut l’un des principaux protagonistes à la fin du 19ème siècle en parcourant une exposition gratuite sur le parvis de la tour Eiffel (accessible gratuitement à tous, sans billet), conçue par Savin Yeatman-Eiffel, descendant de Gustave Eiffel.  De juin à décembre 2023.

Les rivalités pour l’Exposition Universelle de 1889

Le choix du projet de tour métallique porté par Gustave Eiffel n’était pas évident. Quelques années avant l’Exposition Universelle de 1889, germe l’idée de construire une tour colossale qui aura vocation à être l’attraction principale d’une Exposition aux enjeux essentiels pour la France : célébrer le centenaire de la Révolution française, fédérer la population et exposer aux yeux du monde entier l’excellence française en matière d’ingénierie et de maîtrise industrielle. Et Eiffel a un rival de taille : Jules Bourdais. Cet architecte très respecté est à l’apogée de sa gloire : il avait gagné le concours avec Gabriel Davioud pour construire le Palais du Trocadéro (aujourd’hui détruit puis remplacé par le Palais de Chaillot) qui fut le clou de l’Exposition Universelle de 1878. 

Jules Bourdais présente un projet concurrent de tour monumentale de 370m de haut, en granit et porphyre, surplombée d’un phare surpuissant, nommée la Colonne Soleil. 

Tout oppose les deux projets : la pierre contre le fer ; un architecte contre un ingénieur ; un classique contre un moderne… L’affrontement se jouera par voie de presse, Eiffel et Bourdais mobilisent leurs partisans respectifs. Très tôt, Gustave Eiffel met l’accent sur sa capacité à construire sa tour dans des délais réalistes et à un coût maîtrisé. Il avance aussi l’argument patriotique et utilitaire : la tour " rendra des signalés services à la science et à la défense nationale ". 

Dessin du projet de tour de 300 mètres

Jules Bourdais ne se prive pas non plus de faire publicité de son projet dans la presse. Mais il manque de crédibilité : est-il réellement possible et financièrement raisonnable de construire un tour en pierre si haute ? Rien n’est moins sûr.

Pourtant, en 1886, la victoire de Jules Bourdais, soutenu par le nouveau Président du Conseil Charles de Freycinet, semble proche. Mais Gustave Eiffel n’a pas dit son dernier mot... Il se tourne vers le nouveau ministre du Commerce en charge de mettre sur pied l’Exposition Universelle de 1889, Edouard Lockroy. Guère convaincu par le projet de Jules Bourdais, ce dernier se range aux arguments de Gustave Eiffel qui indique de plus qu’il financera l’intégralité de son projet contre une concession d’exploitation.

Le ministre lance le 1er mai 1886 un concours pour l’aménagement de l’Exposition. Les concurrents sont, entre autres, invités à " étudier la possibilité d’élever sur le Champ de Mars une tour de fer à base carrée de 125 mètres de côté à la base et de 300 mètres de hauteur ". Il semble bien que ce programme soit taillé sur mesure pour le projet de Gustave Eiffel. Jules Bourdais, pris de court, participe en remplaçant la pierre par le fer pour sa Colonne Soleil. Le projet de Gustave Eiffel et de son architecte Stephen Sauvestre finit par remporter le concours pour la construction de la tour de 300 mètres.

La protestation des artistes au début de la construction

Gustave Eiffel ne sera pas au bout de ses peines. Et dès que le concours est gagné, son projet subit de nombreuses attaques. De la part des architectes d’abord, ulcérés de voir un ingénieur choisi pour un tel projet. Et puis, c’est au tour du monde artistique parisien de s’en donner à cœur joie au début du chantier de construction.  Le 14 février 1887 parait la célèbre " Protestation contre la Tour de M. Eiffel " dans le journal Le Temps, demandant au responsable des travaux de l’Exposition de tout arrêter. Le texte est signé par les grands noms du monde artistique et littéraire : le compositeur Charles Gounod, l’écrivain Guy de Maupassant, l’écrivain Alexandre Dumas fils, le poète François Coppée, mais aussi par des architectes classiques comme Charles Garnier, celui qui conçut l’Opéra Garnier.

" Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté jusqu'ici intacte de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l'art et de l'histoire français menacés, contre l'érection, en plein cœur de notre capitale, de l'inutile et monstrueuse tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d'esprit de justice, a déjà baptisée du nom de tour de Babel."

Diatribe à laquelle répond Gustave Eiffel sans attendre : " je crois, pour ma part, que la Tour aura sa beauté propre […] Est-ce que les véritables conditions de la force ne sont pas toujours conformes aux conditions secrètes de l’harmonie ? […] Or de quelles conditions ai-je eu, avant tout, à tenir compte dans la Tour ? De la résistance au vent. Eh bien ! je prétends que les courbes des quatre arêtes du monument, telles que le calcul les a fournies […] donneront une grande impression de force et de beauté. […] Il y a du reste dans le colossal, une attraction, un charme propre. "

Lire l’intégralité du texte et de la réponse de Gustave Eiffel dans le journal « Le Temps » sur le site de Gallica BNF    

A noter que l’ingénieur fera aussi lui-même l’objet de nombreuses caricatures dans la presse de l’époque.

Caricature de Gustave Eiffel

Les Parisiens n’aimaient pas la tour Eiffel ?

La construction de cette gigantesque tour en fer en plein Paris suscite des avis contrastés chez les Parisiens, au départ quelque peu dubitatifs à propos de l’esthétique de la Tour en cours de construction. L’influence des artistes, qui ne se privent pas de critiques, alimente également la défiance des habitants de la capitale française : " ce squelette de beffroi " (Paul Verlaine) ; " ce lampadaire véritablement tragique"  (Léon Bloy) ; " le mât de fer aux durs agrès " (François Coppée)…

Le célèbre écrivain Guy de Maupassant parle d’un " squelette disgracieux et géant […] qui avorte en un ridicule et mince profil de cheminée d’usine ". Une fois construite, il sembla continuer d’assumer son aversion pour la Dame de fer : ainsi avait-il déclaré venir souvent déjeuner au 1er étage de la tour Eiffel, car c’était le " seul endroit de la ville où je ne la vois pas ". 

Cependant la soi-disant détestation des Parisiens à l’égard de la Tour n’a que peu de fondements, mis à part les inquiétudes des riverains du Champ de Mars pour leurs maisons. Un conseiller de Paris habitant dans le voisinage intentera un procès à Gustave Eiffel, qui, pour éviter de bloquer les travaux, se déclarera prêt à assumer personnellement tous les risques et à dédommager les riverains en cas d’accident. Ce qui n’arriva pas !

Exposition universelle de 1889

La Tour ouvre au public le 15 mai 1889 et connaît d’emblée un grand succès populaire : les publics, français et étrangers, lui réservent un accueil triomphal, dégonflant aussitôt toutes les précédentes polémiques. Quelques artistes détracteurs feront même amende honorable. Et la Tour est définitivement adoptée dans le cœur des Parisiens, fiers de ce symbole de modernité. Elle est ainsi devenue l’emblème de Paris.

Les derniers combats de Gustave Eiffel pour pérenniser sa Tour

Si le monde entier nous envie la tour Eiffel, certains détracteurs ont la rancune tenace, parmi lesquels l’architecte Charles Garnier. En 1894, un nouvel appel à projets -rédigé en partie par ce dernier- est lancé en vue de l’Exposition Universelle de 1900 qui se tiendra à nouveau à Paris. Il est donné aux candidats toute liberté pour modifier voire détruire la tour Eiffel ! Aucun projet - dont certains s’avèrent particulièrement farfelus - ne sera sélectionné et la Tour restera intacte au cœur des nouvelles et spectaculaires installations en 1900.

La tour Eiffel pendant l'Exposition universelle de 1900

Alors que la Tour n’est censée durer que 20 ans, grâce à la concession d’exploitation détenue par Gustave Eiffel (jusqu’au 31 décembre 1909), le danger se rapproche, d’autant que la fréquentation du monument est en baisse. En 1903, la démolition est sérieusement étudiée, la mairie de Paris désirant réaménager le Champ de Mars. Finalement la décision de la détruire ne sera pas prise, mais Gustave Eiffel active, finance et valorise l’ensemble des expériences scientifiques qui ont lieu à la Tour : observation météorologique, télégraphie sans fil, chute des corps et aérodynamique… C’est donc bien l’intérêt scientifique de la plus haute tour du monde qui la sauvera de la destruction. Et surtout son intérêt stratégique : en 1903, le capitaine Gustave Ferrié installe, grâce au soutien d’Eiffel, un réseau militaire de télégraphie sans fil, une technique de communication en plein essor. La portée des signaux de la TSF s’étend d’année en année, et l’intérêt stratégique de la station de la tour Eiffel devient évidente dès qu’elle est en mesure d’émettre et recevoir des signaux à longue distance.

Le 1er janvier 1910, la concession accordée à Gustave Eiffel est renouvelée pour 70 ans. La tour Eiffel est définitivement sauvée !

Cet article vous a plu ? Partagez-le

Réserver un billet

Réserver un billet

Gagnez du temps, achetez en ligne.

Horaires & Tarifs

Aujourd'hui : 09:30 - 23:00

Tarif : 29.40€

Découvrez la visite ascensionnelle la plus spectaculaire de Paris au tarif maximum de 29.40€ (billet adulte, accès sommet par ascenseurs).

Sur la même thématique

Panneau d'exposition sur le parvis

A découvrir : l’exposition "Eiffel, Toujours plus haut"

Photo de la Tour Eiffel en construction

Ces artistes qui ne voulaient pas de la Tour Eiffel

Vue Tour Eiffel avec TSF

Comment la radio a sauvé la Tour Eiffel ?

  • Tarifs & Horaires
  • Plan d'accès
  • Haut de page

tour eiffel projet construction

L’Arabie saoudite veut construire une tour de 2 kilomètres de haut, un record

Un nouveau record en vue ? En Arabie Saoudite, l’architecte Norman Foster , connu pour sa réalisation du viaduc de Millau en France, travaille sur un projet à couper le souffle. En effet, un gratte-ciel de plus 2 kilomètres de haut, devrait bientôt voir le jour et dépasser, de loin, le Burj Khalifa. Elle devrait s’implanter dans la capitale saoudienne près de l'aéroport international King Khalid, selon le magazine britannique spécialisé Architects'Journal. Le suspens reste encore de mise quant à son apparence puisque aucune image n’a pour le moment fuité…

Le gratte-ciel intégrera «The Line» , la fameuse ville futuriste. Ce projet audacieux est porté par «Neom» , le fonds public saoudien de 500 milliards de dollars. Cette fameuse structure en ligne droite s’étendra sur plusieurs milliers de kilomètres entre l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Jordanie et sera alimentée par des énergies renouvelables.

Avec cette tour record, Norman Foster battra son propre record. Il achève actuellement la construction du siège mondial de JPMorgan Chase à New York, d'une hauteur de 423 mètres. Outre ce projet, Riyad accueillera bientôt la tour Mukaab, un gratte-ciel cubique de 400 mètres de haut conçu par Atkins et présenté comme le plus grand bâtiment urbain du monde. Ce bâtiment de 2 millions de mètres carrés devrait dominer le nord-ouest de Riyad et abriter des bureaux, des logements et des espaces de divertissement.

Un record sans cesse battu

Défier les lois de la gravité pour atteindre les étoiles, d’autres villes s’y sont frottés avant Riyad. Depuis 2010, le Burj Khalifa et ses 828 mètres culmine au sommet du classement. L’œuvre de l'architecte Adrian Smith abrite des appartements, des bureaux et des chambres d’hôtel. Déjà nettement plus petit, le PNB 118 culmine, lui, à 679 mètres dans la skyline de Kuala Lumpur en Malaisie . Inauguré en début d’année 2024, il est le deuxième plus grand gratte-ciel mondial. Tokyo possède le troisième monument le plus grand avec sa tour de radiodiffusion installée dans la capitale japonaise.

Et la tour Eiffel dans tout ça ? Lors de son inauguration pour l'Exposition Universelle de Paris en 1889, «La Tour de 300 mètres» , initialement intitulée, caracolait en tête du classement avec 312 mètres. Elle fut détrônée en 1931 par l'Empire State Building et ses 381 mètres. Depuis, la Dame de Fer a grandi et mesure aujourd'hui 330 mètres, mais cela demeure insuffisant pour figurer parmi le top 100 !

Le Burj Khalifa et ses 828 mètres dominent la baie de Dubaï.

IGN

Saisissez votre recherche

Au cœur de la tech

La recherche au défi du jumeau numérique de la France

Concevoir une réplique virtuelle de notre pays pour guider la transition écologique : tel est l’objectif de l’ambitieux projet porté par l’IGN, Inria et le Cerema. Les défis sont nombreux, notamment pour les scientifiques qui s’attèlent à lever différents verrous. Explications à l'occasion de la Journée de la recherche organisée par l’Université Gustave Eiffel, l’IGN et l’ENSG-Géomatique ce 28 mars.

Publié le 25 mars 2024

Temps de lecture : 10 minutes

  • Partager ce contenu sur Facebook
  • Partager ce contenu sur Twitter
  • Partager ce contenu sur LinkedIn
  • Partager ce contenu par email

Imaginez une réplique numérique en 3D de la France. Un pays virtuel qui reproduirait de façon dynamique l’ensemble du territoire français et dans lequel vous pourriez tester une infinité de scénarios en changeant à volonté tous les paramètres, de la température locale au niveau de la mer, en passant par la densité de population et la régulation urbaine… 

Ce projet pharaonique n’est pas une chimère : l’IGN, Inria et le Cerema ont décidé l’an dernier d’unir leur force pour donner vie à cette réplique, créant par la même occasion l’« équipe de France du jumeau numérique ».

Périgueux, Dordogne

Si les applications semblent infinies, ce double virtuel est surtout appelé à devenir un outil de référence pour la transition écologique. Les simulations réalisées sur ce cobaye cybernétique serviront en effet à élaborer et tester de multiples stratégies pour l’atténuation et l’adaptation aux risques climatiques, la construction de nouvelles infrastructures ou encore l’adoption de nouvelles réglementations… entre autres applications. Il fera dialoguer les différents acteurs du territoire et constituera assurément une aide précieuse à la décision publique.

Certes, le concept de jumeau numérique n’est pas nouveau –  il existe déjà des doubles virtuels de villes et d’infrastructures. Mais l’échelle de ce projet, ainsi que ses capacités de simulation et d’analyse le rendent hors du commun. «  Il n’existe actuellement aucun jumeau national aussi ambitieux que celui qu’on veut créer  », assure Dimitri Sarafinof, coordinateur du projet à l’IGN. De ce fait, on pourra aborder des thématiques plus complexes, des processus sur le long terme et tenir compte des interconnexions entre différentes régions et différentes politiques publiques.

Prenons par exemple un problème majeur auquel la France fait déjà face : le retrait du trait de côte. L’érosion et la montée du niveau de la mer qui touchent 22 % du littoral obligeront certaines communes à abandonner à l’océan des pans entier de leur territoire. En termes de pertes économiques et sociales, l’enjeu est énorme et les décisions politiques doivent être soigneusement évaluées. «  Le jumeau numérique permettra de voir quelles sont les zones impactées et de définir la meilleure stratégie de repli vers les terres. Il aidera à déterminer comment et où rebâtir une activité économique  », explique Dimitri Sarafinof. Grâce aux informations géographiques et aux données économiques et sociales mises en action, «  le jumeau donne l’opportunité de réaliser des simulations réalistes, validées scientifiquement, qui serviront d’outil d’information, de médiation et d’aide à la décision dans les communes touchées.  »

tour eiffel projet construction

La France centimètre par centimètre

Si le projet a de quoi faire rêver, il reste aux scientifiques bien des défis à relever avant de rendre cet outil opérationnel. Dont cette question, loin d’être triviale : comment représenter le territoire ? En réalité, le jumeau rassemblera deux grandes représentations. La première : un maillage texturé du territoire, une représentation numérique continue comparable aux images de synthèse des jeux vidéo. Le niveau de résolution le plus fin de cette représentation en 3D de la France sera de 20 centimètres. La deuxième, elle aussi en 3D, sera une cartographie des objets présents sur le territoire. Bâtiments, ponts, routes, accidents géographiques, champs, forêts seront ainsi répertoriés et représentés. D’après Bruno Vallet, chercheur qui dirige cet axe au Laboratoire en sciences et technologies de l’information géographique pour la ville et les territoires durables (LASTIG) (1) , ces deux représentations constitueront le socle de référence de l’IGN.

Ces représentations seront alimentées de données spatiales d’une précision inégalée, celles apportées par le programme LiDAR HD . Ce programme de télédétection laser actuellement en cours vise à obtenir au moins dix mesures par mètre carré sur l’ensemble du territoire. Mais le jumeau numérique utilisera aussi des méthodes et des ressources plus classiques, comme les photographies aériennes de l’IGN et de l’imagerie satellite.

L’actualisation de ces représentations constitue l’un des grands défis du projet. Tout un axe de recherche y est dédié. «  Nous aimerions les mettre à jour tous les ans. Mais pour cela, il faudra réussir à combiner les différents jeux de données et à détecter les changements d’occupation du sol  », explique Bruno Vallet. Les chercheurs voudraient, en outre, intégrer des données historiques afin de suivre l’évolution du territoire au cours du temps. Pour cela, ils disposent notamment des images aériennes prises depuis les années 1920.

Grâce à l’irruption de la 3D, ces représentations trouveront des applications nouvelles. En effet, comme l’explique Bruno Vallet, «  pour de nombreux usages, il est nécessaire de savoir ce qui est visible depuis chaque endroit  ». Ainsi, si vous êtes un agent immobilier, le jumeau vous sera utile pour savoir quels sont les appartements avec vue sur la tour Eiffel. Si vous faites partie du groupe de sécurité de la présidence, vous pourrez localiser tous les points critiques sur le parcours du chef de l’État. Si vous vous intéressez à la protection paysagère d’un site, vous pourrez voir l’impact qu’aurait la construction d’un nouveau parc éolien.

Pont du Gard

Données tous azimuts

«  Si on veut simuler le risque d’inondation et estimer, par exemple, l’impact sur la population, il nous faut divers jeux de données sur les populations, les bâtiments, les infrastructures, les transports  », rappelle Bénédicte Bucher, chercheuse au Lastig et responsable de l’axe intégration et interopérabilité du jumeau.

«  L’un des enjeux du double national est l’intégration de données de diverses sources qui renforcent la fidélité du jumeau  ». Ainsi, le jumeau numérique deviendra une interface d’interrogation, centrée sur le territoire, de toutes les sources de données pertinentes. L’ambition et la portée de cet axe de recherche est immense. En effet, les scientifiques veulent y intégrer des informations aussi hétérogènes que des données météorologiques, des données du sous-sol, des mesures de pollution, de circulation de véhicules, des données socioéconomiques, notamment celles produites par l’Insee, mais aussi des données des portails open data des territoires.

Mais ce n’est pas tout. Le passé impacte le futur et un jumeau national doit aussi faciliter l’interrogation d’archives pour intégrer l’évolution des territoires au cours des décennies et siècles passés. Ainsi, les scientifiques veulent intégrer des cartes anciennes, des informations issues des bottins professionnels, des journaux officiels, et même de romans. En somme, toute information utile à observer les territoires dans leur complexité aura sa place dans le jumeau national.

C’est bien cette richesse qui permettra de créer, grâce au jumeau, des modèles de phénomènes complexes. Reste que l’articulation de ces données constitue de véritables gageures pour les scientifiques. «  L’enjeu est de faciliter l’ingénierie de ces données, leur intégration et qualification, afin de libérer du temps des scientifiques de la donnée pour la production de valeur avec des données intégrées et qualifiées  » indique Bénédicte Bucher.

Autre sujet de réflexion : comment ne pas noyer les utilisateurs dans un océan d’information ? Comment les aider à se repérer dans ce qui pourrait très vite devenir un labyrinthe de paramètres ? Bénédicte Bucher réfléchit déjà à des solutions innovantes. «  On imagine une chatbox qui, en réponse à une question, irait chercher les données pertinentes. Le système pourrait vous dire, voilà ce que vous avez demandé, et peut-être que ces autres jeux de données pourraient aussi vous intéresser  ». Un tel outil permettrait d’une part de s’orienter dans le jumeau, mais aussi de communiquer avec lui facilement. De quoi donner l’occasion de s’en saisir à un panel d’usagers le plus large possible.

tour eiffel projet construction

Simuler la France de demain

C’est l’une des grandes promesses du jumeau numérique : créer des modèles et des simulations pour se projeter dans le futur. Très vite, les scientifiques ont compris que cette voie de recherche était fondamentale. «  Il n’y a pas de jumeau sans simulation  », affirme Julien Perret, chercheur au Lastig et coordinateur pour l’IGN/ENSG de cet axe. En effet, ce double national doit devenir un formidable outil d’expérimentation avec lequel tester, sans nuire à personne, des options d’aménagement du territoire, de nouvelles régulations, et des solutions plausibles à de grands problèmes sociaux. Et ainsi «  identifier les avenirs non désirables afin de les éviter   » selon Julien Perret.

D’après le chercheur, le jumeau sera à l’origine d’un écosystème très diversifié de modèles numériques. Par exemple, de larges modèles serviront à analyser les divers flux d’échange à l’échelle d’une région. Des modèles plus locaux, plus spécifiques aideront à aborder des problèmes urbains tels que les îlots de chaleur ou les inégalités de transport. D’autres encore, grâce aux données historiques, mettront en évidence de grandes évolutions écologiques – comme le recul des glaciers - ou sociales - comme la gentrification de centres-villes. «  On voudrait intégrer un maximum de modèles et créer un endroit où les pousser à bout  », anticipe Julien Perret.  « La difficulté sera d’intégrer toutes les données dans les modèles, avec leurs imperfections, leurs contradictions, leurs redondances et leurs lacunes, afin de rendre les modèles plus complexes et mieux informés.  »

Pour Julien Perret, l’objectif de la modélisation est aussi d’éclairer le débat public. «  Les simulations doivent devenir des outils de discussion et de réflexion. Le but est d’interroger le territoire, identifier les futurs souhaitables et non souhaitables et intégrer les questions que se posent les citoyens  », affirme Julien Perret.

Saint-Rémy-Les-Chevreuses (78)

Illustrer le débat

«  Le double est destiné à être utilisé par un grand nombre d’acteurs publics et privés », poursuit Dimitri Sarafinof. « Par exemple, des planificateurs, des collectivités locales, mais aussi des entreprises, des journalistes, des associations et des citoyens. Tout le monde doit pouvoir s’emparer de ce commun numérique.  »

Pour faciliter l’adoption du jumeau, les scientifiques développent déjà des exemples d’utilisation du modèle. En prenant comme exemple l’érosion du littoral et l’impact de la sécheresse sur les forêts, les scientifiques espèrent montrer tout le potentiel du jumeau.

Dimitri Sarafinof espère que dans deux ou trois ans, le jumeau sera prêt à l’emploi. Le projet vise néanmoins l’intégration de premiers cas d’usage dès les premiers mois. «  Je rêve d’une émission de télévision qui utiliserait le jumeau pour faire dialoguer des scientifiques, ingénieurs et citoyens autour de thèmes clés tels que les éoliennes, les logements, les pesticides, les méga-bassines, confie Bénédicte Bucher. Le jumeau est un outil pour la transition écologique qui doit aider les sociétés à imaginer des futurs atteignables pour leurs territoires.  »

(1) Unité mixte de recherche IGN/ Université Gustave Eiffel / École d’ingénieurs de la ville de Paris (EIVP)

Sebastian Escalon  

Participer à la journée de la recherche 2024

Mis à jour 27/03/2024

Cela pourrait aussi vous intéresser

tour eiffel projet construction

03 au 04 avril 2024

BIM World, le salon dédié aux jumeaux numériques

Rendez-vous à Paris Expo-Porte de Versailles les 3 et 4 avril prochains pour découvrir les dessous du projet de jumeau numérique de la France et de ses territoires que pilotent ensemble l'IGN, le Cerema et l'Inria pour la mise en œuvre de la planification écologique.

En savoir plus

tour eiffel projet construction

Grand rendez-vous

28 mars 2024

Journée de la recherche 2024

Une nouvelle édition consacrée au jumeau numérique de la France qui interrogera, cette fois au prisme des communs, les usages et les conditions d'interopérabilité avec les jumeaux thématiques et territoriaux.

tour eiffel projet construction

Type de contenu : news

Cartographie 3D : à la découverte du LiDAR

Découvrez comment cette technique utilisant les propriétés de la lumière s'est imposée comme l'un des plus puissants outils de modélisation 3D et un incontournable de la cartographie contemporaine.

Découvrez la lettre d'information IGNactu

Chaque trimestre, recevez par courriel le meilleur de nos actualités

Suivez-nous en temps réel

Rejoignez nos communautés sur les réseaux sociaux

Facebook IGN : 67K abonnés

Twitter IGN : 17K abonnés

LinkedIn IGN : 50K abonnés

Instagram IGN : 18K abonnés

Nous contacter

Institut national de l’information géographique et forestière 73 avenue de Paris 94165 SAINT-MANDÉ Cedex Tél. : 01 43 98 80 00

  • Toutes nos adresses
  • Nous écrire

Les portails

  • Portail particuliers
  • Portail professionnels
  • Portail carto
  • Portail IGN

Accès rapides

  • Consulter le Géoportail
  • Accéder à la boutique de cartes
  • Remonter le temps
  • Rechercher un document (carte ou photographie)
  • Voir les parcours IGNrando'
  • Télécharger des données de référence
  • Nos lettres d'information
  • Nous rejoindre
  • Informations légales et administratives
  • Marchés publics
  • Lanceurs d'alerte : protection et signalement

Paramètres d'accessibilité

IGNrando' Voir le site

Boutique Voir le site

Remonter le temps Voir le site

Géoportail Voir le site

Minecraft® à la carte Voir le site

L'ENSG, l'école de la géomatique Voir le site

Nouvelle carte France Touristique

Le meilleur des informations touristiques et routières pour répondre à toutes les attentes

tour eiffel projet construction

Géoservices Voir le site

Espace collaboratif Voir le site

Ma Carte Voir le site

Géodésie Voir le site

Inventaire forestier Voir le site

Espace revendeurs Voir le site

Portail carto Accéder au portail

Découvrez les communautés d'usages professionnels

Géoplateforme, LIDAR HD, BAN... venez échanger entre membres engagés et découvrir les créations et pratiques collectives

tour eiffel projet construction

Observatoire des forêts françaises Voir le site

Consultation du patrimoine Voir le site

Ma carte Voir le site

Angola: La Première Dame pose la pierre pour la construction du Liceu Eiffel à Moxico

Luena (Angola) — La Première Dame de la République, Ana Dias Lourenço, a procédé mardi, dans la ville de Luena, à la pose de la première pierre pour la construction d'une école appelée "Liceu Eiffel" dans la province de Moxico.

Le projet, d'une superficie de construction de deux mille 900 mètres carrés, comprendra six salles de classe, quatre laboratoires, notamment de chimie, biologie, physique et informatique, ainsi que d'autres laboratoires de soutien, qui pourront accueillir environ 150 jeunes.

Construit dans la zone ouest de la ville de Luena, dans le quartier de Vila Luso, le projet, financé par les compagnies pétrolières partenaires du bloc 32 (ANPG, Total Energies, Sonangol, Exon Mobile et Galp), durera 18 mois, le contrat a été attribué à la société Heros, Lda, Engenharia e Construção Civil.

A l'occasion, la Première Dame de la République, Ana Dias Lourenço, en tant que marraine du projet, a souligné que l'entreprise pourrait garantir l'accès à une éducation intégrée et de qualité, visant à améliorer le processus d'enseignement dans le pays.

Il a reconnu l'attention que Total Energies et d'autres partenaires du secteur pétrolier consacrent au domaine social, en mettant l'accent sur l'investissement dans le secteur de l'Éducation, considérant qu'il s'agit d'un exemple pour la société angolaise, car il impacte la vie de nombreux jeunes du pays.

Dans le cadre de la responsabilité sociale, Ana Dias Lourenço a encouragé ces entreprises à continuer d'étendre le réseau du Liceu Eiffel sur tout le territoire national, avec une particularité dans la ville de Luanda, la région qui concentre la plus grande partie de la population du pays, en majorité des jeunes.

À son tour, le directeur général de Total Energies, Martin Deffontaines, a déclaré que cette entreprise et ses partenaires continueront à développer des projets similaires, participant à la construction de l'avenir de la nation angolaise, en offrant une éducation de qualité.

Après son implantation dans les provinces de Bengo, Malanje, Cunene et Cuanza-Norte, régions où il opère déjà, il a indiqué que les provinces de Moxico et Huambo seront les prochaines à bénéficier de cet projet social.

Le gouverneur de Moxico, Ernesto Muangala, a souligné l'importance du projet, qui pourrait offrir un environnement éducatif gratuit, de qualité et inclusif aux jeunes de la province, en particulier à ceux qui en ont le plus besoin.

Selon le gouvernant, ce projet permettra non seulement d'augmenter les infrastructure du système scolaire de la province, mais aussi de diversifier l'offre de formation pour les étudiants qui auront de nouveaux domaines de connaissances à apprendre dans ce lycée avec une plus grande concentration sur l'enseignement de la langue française.

La province de Moxico, a-t-il précisé, compte plus de 243 écoles publiques, publiques-privées et privées, avec un effectif brut de 7.277 enseignants, pour plus de 300.000 élèves, répartis dans les différents sous-systèmes éducatifs.

Située à l'est du pays, la province de Moxico, avec une superficie de 223 mille 23 kilomètres carrés, compte plus d'un million d'habitants, dont la capitale est la ville de Luena, qui abrite plus de la moitié de la population provinciale.

Lire l'article original sur ANGOP .

  • Construction
  • Gouvernance
  • Afrique Australe
  • Afrique Centrale

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers , représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica . Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici .

AllAfrica est la voix de l'Afrique. par l'Afrique et sur l'Afrique. Nous collectons, produisons et distribuons plus de 400 articles et nouvelles par jour provenant de plus de 100 organes de presse du continent, de nos propres journalistes et de centaines d'autres sources vers un public africain et mondial. Nous opérons à partir de Cape Town, Dakar, Abuja, Johannesburg, Nairobi et Washington DC.

  • Support our work
  • Pour les annonceurs

Disponible sur Google Play

  • © 2024 AllAfrica
  • Politique de confidentialité
  • Contactez-nous

tour eiffel projet construction

COMMENTS

  1. Architecture, construction & histoire de la tour Eiffel

    Eiffel prend le 18 septembre 1884 un brevet "pour une disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes métalliques d'une hauteur pouvant dépasser 300 mètres". Pour rendre le projet plus acceptable par l'opinion publique, Nouguier et Koechlin demandent à l'architecte Stephen Sauvestre de mettre en forme le projet.

  2. Tour Eiffel

    Construite en deux ans par Gustave Eiffel et ses collaborateurs pour l' Exposition universelle de Paris de 1889, célébrant le centenaire de la Révolution française, et initialement nommée « tour de 300 mètres », elle est devenue le symbole de la capitale française et un site touristique de premier plan : il s'agit du quatrième site culturel fran...

  3. Histoire de la tour Eiffel

    Périodes de conception et de construction de la tour Eiffel (avant le 31 mars 1889) Le projet d'une tour de trois cents mètres. La tour Eiffel a été construite le 28 janvier 1887 pour l' exposition universelle de Paris de 1889 pour démontrer la puissance industrielle de la France.

  4. Chantiers de la Tour Eiffel

    « Grand site tour Eiffel : découvrir, approcher, visiter » : la Ville de Paris lance un appel à projets international pour améliorer l'expérience des visiteurs autour de la tour Eiffel. Le projet sera finalisé pour 2023.

  5. Tour Eiffel: Tout ce qui faut savoir sur l'histoire de la tour, sa

    Par Caroline Mathieu le 15.12.2020 mis à jour le 28.02.2022. Avant même sa construction, la Tour Eiffel connait une histoire mouvementée ©Unsplash/@jeevanjose. La Tour est l'œuvre principale de M. Eiffel et apparaît comme un symbole de force et de difficultés vaincues.

  6. La construction de la tour Eiffel

    La construction emploie 150 ouvriers, et nécessite 18 000 pièces et 2 500 000 rivets. Le chantier est mené tambour battant : la tour est achevée en deux ans, deux mois et cinq jours ! Le projet ne fait pas l'unanimité : une lettre ouverte au directeur des travaux est publiée dans le journal Le Temps.

  7. La construction de la tour Eiffel

    La construction de la tour Eiffel (8 octobre 1887 - 10 novembre 1887). Auteur : FEAU Théophile. Lieu de conservation : musée d'Orsay (Paris) site web. Date de création : 1887. Date représentée : 08 octobre 1887. Domaine : Architecture. © Photo RMN - Grand Palais - R. G. Ojeda. http://www.photo.rmn.fr. 96-000174 / Pho 1981-126-2.

  8. La construction de la tour Eiffel

    Gustave Eiffel a construit la gare de Budapest, la charpente de la Statue de la Liberté à New York et un pont sur le Duro, au Portugal. En 1884, l'ingénieur dépose un brevet pour poser des pylônes pouvant dépasser 300 mètres.

  9. Date de construction de la Tour Eiffel

    Parmi les 107 projets proposés, celui de Gustave Eiffel, Maurice Kœchlin et Emile Nouguier fut choisi. Voici quelques dates de la construction de la tour Eiffel : Juin 1884 : Mise en place du projet et dessins. 28 janvier 1887 : Début des travaux. 1er juillet 1887 : Début du montage des piles. 1er Avril 1888 : Le premier étage est achevé.

  10. La tour Eiffel en 10 transformations majeures

    23 juin 2022. © Alexander Spatari / Getty Images. La tour Eiffel prend son origine lorsqu'un concours est lancé pour l'exposition universelle de 1889. Se tenant à Paris, Édouard Lockeroy cherche à définir la possibilité d'édifier une tour de 300 mètres de hauteur sur le Champ-de-Mars pour les festivités.

  11. La Tour Eiffel : histoire, construction et symbole de la France

    Bien que controversé à l'époque, le projet a finalement été retenu et la construction de la tour a été lancée en 1887. La construction de la Tour Eiffel a duré un peu plus de deux ans, de 1887 à 1889. La structure en fer de la tour, qui pèse environ 7 300 tonnes, s'élève à 324 mètres de hauteur avec ses antennes.

  12. Architecture de la Tour Eiffel

    Lieu : Champ de Mars, Paris. Fondateur : Gustave Eiffel. Superficie : 330 mètres (longueur), 125 mètres (largeur) Style architectural : moderne. Architectes principaux : Gustave Eiffel, Maurice Koechlin, Emile Nouguier et Stephen Sauvestre. Anecdotes à propos de la tour Eiffel. Points forts architecturaux de la Tour Eiffel.

  13. Construction de la tour Eiffel

    L'idée était de construire cette tour sur le Champ de Mars pour l'exposition universelle de 1889. Les plans furent dessinés grace aux nombreux membres du personnel et un architecte, Mr Sauvestre, qui entra dans le projet.

  14. Histoire par l'image

    Saviez-vous qu'il fallut 2 ans, 2 mois et 5 jours et près de 2 500 000 rivets pour construire la Tour Eiffel ? Projet décrié lors de son édification pour l'Exposition Universelle de 1889, elle est rapidement devenue le symbole de Paris.

  15. De grands chantiers pour entretenir et pérenniser la Tour

    La tour Eiffel fait l'objet de la plus vaste campagne de travaux depuis 40 ans. Zoom sur les trois chantiers d'ampleur, en cours, orchestrés par la SETE. Parisiens, Franciliens, visiteurs français ou internationaux…

  16. Paris : que contient le projet de réaménagement du «Grand site tour

    A peine lancé, le projet de réaménagement du «Grand site tour Eiffel» - aussi surnommé projet «OnE» - était déjà vivement critiqué. A tel point que la municipalité parisienne vient d'en présenter une nouvelle mouture ce week-end, renonçant aux nouvelles constructions.

  17. La construction de la tour Eiffel

    Saviez-vous qu'il fallut deux ans, deux mois et cinq jours et près de 2 500 000 rivets pour construire la tour Eiffel ? Projet décrié lors de son édification pour l'Exposition universelle de 1889, elle est rapidement devenue le symbole de Paris et l'un des monuments les plus célèbres au monde.

  18. La Ville renonce aux constructions au pied de la tour Eiffel: «Une

    La Ville renonce aux constructions au pied de la tour Eiffel: «Une sacrée première victoire» pour les frondeurs. Les diagnostics menés sur les racines des arbres du Champ-de-Mars ont provoqué...

  19. La tour Eiffel, en partie financée par des banques ancêtres

    L'article 9 précise que « les concurrents devront étudier la possibilité d'élever sur le Champs-de-Mars une tour en fer à base carrée, de 125 m de côté à la base et de 300 mètres de hauteur ».

  20. À Paris, le projet de constructions sous la Tour Eiffel finalement

    À Paris, le projet de constructions sous la Tour Eiffel finalement abandonné. Face à l'opposition politique et citoyenne au plan d'aménagement des abords du monument, l'équipe d'Anne...

  21. Quand la tour Eiffel était un objet de discorde

    Le projet de Gustave Eiffel et de son architecte Stephen Sauvestre finit par remporter le concours pour la construction de la tour de 300 mètres. La protestation des artistes au début de la construction. Gustave Eiffel ne sera pas au bout de ses peines. Et dès que le concours est gagné, son projet subit de nombreuses attaques. De ...

  22. L'Arabie saoudite veut construire une tour de 2 kilomètres de ...

    Il achève actuellement la construction du siège mondial de JPMorgan Chase à New York, d'une hauteur de 423 mètres. Outre ce projet, Riyad accueillera bientôt la tour Mukaab, un gratte-ciel ...

  23. La recherche au défi du jumeau numérique de la France

    Concevoir une réplique virtuelle de notre pays pour guider la transition écologique : tel est l'objectif de l'ambitieux projet porté par l'IGN, Inria et le Cerema. Les défis sont nombreux, notamment pour les scientifiques qui s'attèlent à lever différents verrous. Explications à l'occasion de la Journée de la recherche organisée par l'Université Gustave Eiffel, l'IGN et ...

  24. Angola: La Première Dame pose la pierre pour la construction du Liceu

    La Première Dame de la République, Ana Dias Lourenço, a procédé mardi, dans la ville de Luena, à la pose de la première pierre pour la construction d'une école appelée "Liceu Eiffel ...

  25. La France peut-elle atteindre le plein-emploi

    Le plein-emploi n'est plus une utopie en France. Après quatre décennies de chômage persistant à des niveaux élevés, la perspective d'un retour au plein-emploi est à nouveau évoquée dans le débat public. Elle a été rendue crédible par les évolutions récentes du taux de chômage qui a diminué de 3 points depuis son pic de 2015, où il atteignait 10,5 %.